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Romainville le 24 03 2019
Propos du père François
L’année 2014 n’est pas si éloignée dans le temps, mais elle a pourtant disparu de ma mémoire. Ce n’est cependant pas le cas de mes amis, qui m’alimentent en documents divers.
Le premier, c’est Momo, qui m’a envoyé le compte rendu d’un conseil municipal de l’époque, celui du 21 mai 2014.
Ce dernier ne marquera pas l’histoire de notre pays, ni même de notre commune.
À condition de le lire en diagonale, il parvient à être divertissant.
Il débute par la désignation de deux représentants de la commune au sein du Syndicat Intercommunal du Centre informatique de Montreuil (SICIM)
Quand on voit le nom des désignés, on tique un peu, car il s’agit de Trasi (vous savez, le simili gaulliste de service), et de Mme Boulaudat (gravement handicapée, aujourd’hui décédée) .
On comprend mieux, quand, en poursuivant la lecture, on comprend que, le même jour, ledit SICIM est dissous…
On passe ensuite aux choses sérieuses.. :
Il s’agit en effet de la désignation des représentants de la commune, d’abord au sein du Comité Stratégique du Grand Paris, ensuite au sein de « Paris Métropole ».
Là, il n’est plus question de Trasi ;
Là, il ne peut être question de quelqu’un d’autre que JC ou CV, seuls capables de faire face à ces importantes responsabilités, et …Incapables de la moindre délégation de pouvoir, encore plus quand l’enjeu est le Grand Paris sur lequel on commence peut-être à avoir des vues (bonjour Braouezec…).
Cette désignation, bien sûr « votée », mais imaginez-vous une proposition de la maire Valls qui ne le soit pas ? Attirera au duo la critique suivante d’un conseiller dont je ne cesse de regretter et de réprouver le départ avant la fin de son mandat :
Cette critique porte sur « l’image que donne Romainville en désignant les mêmes personnes, appartenant au même courant politique, aux deux comités syndicaux. C’est pour le moins excessif et non conforme à la démocratie qui doit respecter le pluralisme. D’autant plus que ce sont là des questions lourdes concernant l’avenir des institutions et des collectivités territoriales. Il serait logique de partager cette représentation, au moins sur une des deux structures »
Candide JC, ou plutôt faux candide, car il savait à qui il avait affaire…
On relève, plus loin, LA VENTE AU PRIX DES DOMAINES, à un certain M.Z , d’un terrain sis au 102 avenue de Stalingrad, pour 64 000 euros :beau cadeau pour un type pas vraiment désargenté si l’on considère l’importance de l’horreur qu’il fit édifier sur son terrain .
Le conseil décide deux autres ventes, l’une au 123 144 rue de la République (à Bouygues), l’autre, enfin, au 58 / 70 rue de la Fraternité.
Cette dernière est consentie à un M.B ( !?), à un prix agréable (135 euros le mètre carré, certes un chouia plus cher que le prix des domaines et non « en deça » comme le rédacteur illettré dit.
Ça ne fait rien ; ce n’est pas cher, mais c’est destiné à la création d’un pôle artisanal et à la revente, à prix cassés à des artisans.
M.B, si j’ai bien compris, c’était la BNP.
M. B, ME DIT-ON, c’est devenu AB Group, d’où l’intérêt éventuel d’aller y regarder de plus près…
Et c’est là qu’intervient, avec pertinence, Florian Favier Wagenaar, qui écrit :
Objet : Déclassements et cessions ;
« Madame le maire, messieurs les conseillers municipaux,
Les présentes délibérations sont relatives aux déclassements de parcelles du domaine public communal, vers le domaine privé communal, en vue de cessions.
Il s’agit en l’espèce d’une cession à un particulier pour la construction d’une maison d’habitation, à un promoteur pour une opération immobilière et à un investisseur privé pour la réalisation d’un pôle artisanal.
Si la procédure administrative est conforme à la loi, nous jugeons cependant que, dans un souci de transparence et de valorisation du patrimoine communal, il serait plus approprié, sauf cas particulier peut-être, d’éviter de procéder à la cession de biens communaux de gré à gré, mais de privilégier, pour toutes transactions, l’adjudication et la mise en concurrence des acquéreurs éventuels. »
Franchement, mon cher Florian, on ne peut pas dire mieux ;
Bravo !
Tu vois comment, depuis 2014, on a tenu compte de tes remarques…
Tu imagines de combien notre commune a été (légalement) spoliée…
Et pourquoi ?
Au profit de qui ?
Comme il n’est pas question d’accuser qui que ce soit sans preuve, je me garderai bien d’aller plus loin.
Mais je redis que la campagne pour les élections municipales qui s’ouvre ne saurait en aucun cas se dérouler sans que soit mené à bien un audit approfondi sur la gestion de notre ville au cours de la dernière décennie.
Cet audit devra s’appuyer, au départ, sur le rapport de la Chambre des Comptes d’Île de France sur la période 2009 2014 (pas de prescription puisqu’il y a ma plainte) et se terminer par celui du commissaire enquêteur sur le PLU patrimonial .
Pour la période intermédiaire, je crois qu’il y a de quoi s’occuper.
J’ai moi-même quelques billes que j’aurai plaisir à lancer dans le jeu.
Salut à tous
François Le Cornec
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Commentaires de Maurice
Pour le SICIM :
le dernier rapport du SICIM date du 1er août 2008
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/11385
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Un pôle artisanal rue de la fraternité ?
Tous ceux qui savent ou est cette rue et les moyens d’accès, doivent se poser la question :
pourquoi installer un tel pôle artisanal dans cette partie de Romainville difficilement accessible et sans possibilités de stationner ? (à moins que le pôle en ait un pour les clients)
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La vente des biens communaux pose des questions sur le pourquoi les équipes municipales qui se sont suivies ont vendu ce que l’on appelle « les bijoux de famille » pour la plupart du temps à des promoteurs ? (sans oublier les biens or du territoire communal comme les colonies de vacances et l’étang)
Beaucoup pensent que c’est louche et à qui cela profite-t-il, comme le dit François :
il faut avoir des preuves pour accuser, alors, soit ils sont bien malins, soit nous ne savons pas chercher là où il faut !