Les travaux de construction de la monstrueuse structure implantée en lieu et place de notre regretté marché se terminent. Le peu d’informations communiquées aux Romainvillois ne permettait pas à nombre d’entre nous de se rendre compte du volume de l’édifice. A ce jour vous pouvez tous en mesurer le gigantisme.
Malgré toutes les contestations exprimées, le projet voulu par la municipalité est arrivé à terme. Nous pouvons pleinement mesurer l’incohérence du projet. L’espace comporte deux ’’ placettes’’ : Une en demi-lune coté avenue de Verdun, d’une surface de 288 m2. Comme précisé dans le Mag 71 de février 2017, elle doit accueillir les étals du marché et permettre de maintenir en permanence la circulation dans l’avenue. Cette disposition est totalement illusoire. On constate que deux jours par semaine, le marché s’étend sur une bonne longueur avenue de Verdun. De plus, laisser circuler des véhicules dans l’emprise d’un marché est totalement aberrant.
A l’opposé, du côté de l’avenue Wilson, nous disposerons d’un gigantesque trapèze de 73 m2 ! Voyez Romainvillois qui souhaitiez disposer d’une place, vous avez été entendus, d’autant que devant l’immeuble du ‘’Cantalou’’ vous pourrez vous aérer dans un immense square de 931 m2, surface de laquelle il faudra déduire les grilles de ventilation du métro et de la sortie de secours.
Rien de cohérent dans ce projet, d’autant que s’il met à disposition deux mini placettes, ce n’est pas pour satisfaire ceux qui souhaitaient disposer d’une place, c’est simplement par ce que la volonté première est de construire dans ce lieu restreint un maximum de logements. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer de vues (de fenêtres). Résultat, les habitants des étages de la demi-lune pourront s’assurer que le régime alimentaire de leurs vis-à-vis est correct et les jours de marchés, ils profiteront d’une ambiance de type fête foraine. A L’opposé, sur l’avenue Wilson, ceux qui auront des fenêtres dans le secteur trapézoïdal pourront, comme dans les vieilles villes des pays du sud, s’entendre avec leurs voisins pour tendre, d’un appartement à l’autre, des cordes pour faire sécher leur linge. Dans l’angle formé avec l’immeuble ‘’LE Cantalou’’ ce sera probablement très agréable de disposer d’ouvertures quasiment accolées au mur borgne du voisin.
Ainsi est géré l’urbanisme dans notre’’ commune bâtisseuse’’, dont la préoccupation première n’est pas la qualité de vie de ses habitants, loin s’en faut!
François ANDRE Mai 2019