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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 10:19

 

Romainville le 5 avril 2018

Propos du père François

 

L’émission que présentait, l’ autre soir, Elise Lucet, Cash Investigation, n’a fait qu’attirer l’attention sur un gravissime problème, connu depuis plus d’un demi siècle.

La question est simple : l’eau, son assainissement et sa fourniture aux usagers peut-elle être confiée à des gougnafiers qui tirent de gras bénéfices de l’opération, alors qu’il s’agit là d’un bien « élémentaire », de première nécessité , qui ne devrait en aucun cas donner lieu à la moindre spéculation ?

Je ne parlerai pas ici de la question du ramassage et du traitement des déchets domaines dans lesquels on retrouve les mêmes requins.

Pour l’eau, on connaissait, de toute éternité la « Générale des Eaux », devenue Veolia, et la « Lyonnaise des Eaux », devenue « Suez ». 

« Cash »m’a fait découvrir un troisième larron, la SAUR, plus petite mais tout aussi gourmande.

Il est de notoriété publique que ces loustics « arrosent » tous les partis, toutes les collectivités, qui, de ce fait conservent dans ce domaine un silence prudent et complice.

Au bout du bout, qui paie les pots cassés ?

Les usagers, vous et moi, qui paient ainsi un énorme surcroît d’impôts, qui, certes, bien utilisé, peut servir à financer des travaux d’intérêt général, mais qui, du fait du caractère occulte de la transaction, peut permettre toutes les combines et les corruptions.

Ce qu’il y a de sûr, c’est que c’est l’usager qui est le pigeon dans l’affaire.

Élise Lucet prenait l’exemple de la ville de Nîmes, où l’on paie 2,23 euros le mètre cube d’eau, contre 1,60 à Montpellier.

Cette dernière cité a en effet adopté la régie publique de l’eau en 2014, et elle a rudement bien fait .

Elle aurait cependant pu le faire plus tôt.

Je ne résiste pas au plaisir de vous citer des extraits d’un récent article d’un hebdo local, « la Gazette » :

250 millions d’euros, telle est la somme que Veolia verse à Montpellier pour obtenir le marché de l’eau de 1989 à 2014 (combien a t’on versé à notre communauté de communes pour obtenir ce même marché pendant 9 ans , procédé devenu entre temps illégal ?).

Très légalement, le maire, Georges Frêche, utilisa le pactole pour financer les travaux du « Corum ».

Merci Veolia.

Oui, mais voilà, un montpelliérain curieux a calculé que, en 25 ans « Veolia s’est fait rembourser trois fois son droit d’entrée par les usagers, avec un taux d’intérêt de 7%. Elle a également prélevé une redevance d’occupation du domaine public qui était largement surfacturée . Cette redevance était 30 fois supérieure à la moyenne ».

 

Vous vous en foutez de Montpellier ?

.Peut-être, mais des exemples comme celui-la, quelque chose me dit qu’on pourrait en trouver pas mal d’autres.

Cela montre, en tout cas, qu’on a fait, d’un bien de première nécessité, une marchandise capitaliste.

Et ça, c’est INADMISSIBLE .

 

Quant aux trois sociétés citées plus haut, il va falloir porter le couteau dans la plaie, à peine que la gangrène, déjà bien installée dans notre pays, ne se généralise.

Déjà, le contrat de 400 millions d’euros que le SIAAP avait confié à Veolia pour la gestion, de l’usine de Valenton a été suspendu.

Ce n’est qu’un début, continuons ....

 

L’émission de Cash a quand même fait ressortir un deuxième problème :

Pris la main dans le sac pour tenter de corrompre un italien mieux disant dans un appel d’offre, Veolia (ce qui montre le niveau de bassesse des protagonistes) rétorque à Lucet, que sa patronne, Delphine Ernotte, est membre du conseil d’administration de Suez, et, sous entendu, que ce n’est peut-être pas un hasard si l’enquête porte sur Veolia...

On voit le niveau....

Il n’empêche que se trouve soulevé là un véritable problème :

A quoi servent les conseils d’administration ?

Se contente t’on d’y toucher des jetons de présence ?

Ne vérifie t’on en aucune façon les agissements de la boîte qu’on est censé administrer ?

En d’autres termes, ou on ne sert à rien, ou on est complice.

Vaste problème qui dépasse le pauvre citoyen que je suis, mais dont j’espère bien que des gens plus intelligents, plus jeunes et mieux placés que moi se saisiront.

Moi, je me contente de demander à nouveau pourquoi notre communauté de communes a choisi Veolia pour gérer pendant neuf ans notre eau que nous aurions pu raccorder à la régie publique parisienne.

Encore plus modestement, je demande pour la cinquantième fois pourquoi notre MUNICIPALITE A ATTRIBUE UN MARCHE DE PROPRETE URBAINE A LA SOCIETE OTUS VEOLIA AU DETRIMENT D UNE OFFRE SIGNIFICATIVEMENT MOINS ONEREUSE (1,1million d’euros) DE LA SOCIETE TEP, et pourquoi elle ne se sent pas tenue de s’en expliquer (comme de s’expliquer des autres graves manquements relevés par la Cour des Comptes) devant les romainvillois.

 

 

Je ne suis pas près de lâcher le morceau.

 

 

Salut à tous.

 

 

François Le Cornec

 

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