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11 septembre 2018 2 11 /09 /septembre /2018 17:59

 

 

 

Romainville le 9 septembre 2018

Propos du père François

 

 

La Corniche des Forts, encore un de ces noms de baptême bizarroïdes dont les inventeurs sont si fiers alors qu’ils feraient mieux de se cacher.

Puéril et bébête, je préférerai appeler dorénavant le truc « la Forniche des Corps », appellation où d’aucuns croiront trouver une contrepèterie qui n’y est pas.

Je vais vous étonner.

La Forniche, pour moi, c’est un endroit où je me rendais, il y a cinquante ans, en compagnie de mon copain Raymond, dit Nicolas le Jardinier.

Avec ma première épouse, nous venions passer le week-end dans un village appelé Romainville, et qui n’était pas sans charme à l’époque (que les temps sont changés...).

Le petit déjeuner se composait d’un chocolat que Raymond obtenait en faisant fondre une tablette dans du lait chaud : un régal.

Nous mangions les produits de la maison : œufs, poulets ou lapins.

Mais nous ne faisions pas que ça.

Dans la journée, nous nous rendions dans l’endroit qui devint la base de loisirs puis la forniche des Corps.

Raymond appelait l’endroit, tout simplement, « le château ».

Il y disposait d’un terrain de plus de deux hectares que la famille Gauvin mettait gratuitement à sa disposition.

Equipé d’un gros motoculteur Staub, il labourait, plantait, ensemençait.

J’ai souvenir, entre autres, d’avoir arraché et entassé les betteraves fourragères que nous transportions, dans la vieille 4 L jusqu’à la rue de Paris, et qui servaient de base à la nourriture des 40 lapins qu’élevait Raymond.

J’ai bien d’autres souvenirs, aussi agréables que nostalgiques sur l’endroit.

Le « château », je devais le retrouver bien des années plus tard, lorsque, après des péripéties diverses, je fus mis précipitamment à la retraite.

C’était dans les années 90, et je me préparais à « ruminer mes rancœurs dans le coquet pavillon de banlieue » dont je venais de faire l’acquisition.

C’est alors que Raymond, que je n’avais jamais perdu de vue, m’invita à l’accompagner à nouveau au « château » qu’il cultivait toujours.

Sans contestation possible, la vie champêtre que je menai à ses côtés (nous abattions des arbres, les débitions, nous semions, plantions, récoltions ; Raymond éleva même un cochon que nous abattîmes pour le transformer en saucisses, boudins et autres ...) ; cette vie m’aida à passer un cap difficile et me donna le goût du jardinage que je pratique encore aujourd’hui, moins pour le rapport que pour la « distraction » (comme mes « propos »).

 

Cette longue introduction pour dire que je n’accueille pas d’un cœur léger la transformation du « château » en « arboretum » dont nous parcourrons la « canopée », en mur d’escalade et en club de poneys.

Je sais que certains vont me répondre que nous étions, Raymond et moi, des égoïstes qui goûtions là un plaisir solitaire, et qu’il est normal que ce plaisir soit partagé par nos concitoyens. 1

Je n’en disconviens point mais vous avouerez que l’on ne passe pas d’un cœur léger d’une nature libre et indisciplinée à un « jardin à l’anglaise ou à la française ».

 

Je ne retiendrai ici que deux choses :

D’abord, le point de vue que défendent mes amis les (vrais) écolos, me semble particulièrement intéressant et bien documenté.

Il repose sur de pertinentes études menées à bien par des spécialistes très compétents

En face d’eux, on ne trouve que des apprentis sorciers plus soucieux de se mettre en valeur que de réaliser des œuvres durables. 2

Je me refuse cependant à trancher...

 

Ensuite et surtout, encore une fois, cette affaire a, comme d’habitude été menée sans véritable concertation.

On ne peut pas, en effet, appeler « concertation » l’appel d’un élu à ses affidés à le soutenir sans analyser, au point de fournir à ses thuriféraires (les vrais, cette fois), un modèle de réponse.

Pitoyable caricature de démocratie....

 

J’estime que la mise à la disposition de la population d’un espace vert, d’autant plus inestimable qu’il est sauvage et qu’il se trouve à proximité immédiate de Paris, méritait un meilleur traitement. 3

 

Que cela serve de leçons à ceux qui succéderont bientôt, à la mairie, au nullissime duo qui nous aura fait tant de mal.

 

 

 

 

Salut à tous.

 

François Le Cornec.

 

 

 

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Commentaires de Maurice avec l’approbation de François

 

1) ce qui est faux car ce serait oublier « Nicolas le jardinier » qui passait à TF1 !

2) souhaitons que la danseuse de not’bon maire (la tour agricole) qui devrait être fonctionnelle au début de l’année 2019 ne soit pas construit comme certains bâtiments le sont actuellement où quelques années après il faut déjà faire de l’entretient qui ne se fait normalement qu'après au moins 10 ans !

3) un espace vert sauvage mais pas où tous pourront se promener comme ils le voudraient, il y a à Neuilly Plaisance un parc avec des enclaves naturelles mais pas accessibles tout le temps, que quelques jours par mois, accompagné, sur demande, nous aurions pu en faire autant pour protéger ce bois.

 

 

 

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