Propos du père François du 21 janvier 2011

 Romainville, le 21 janvier 2011

Propos du père François,

Je sais que j’écris beaucoup trop (ma femme me le dit souvent), mais il faudra bien que vous vous mettiez dans la tête que je le fais avant tout pour me faire plaisir et pour conserver ce style inimitable et cette qualité d’analyse que vous me connaissez. 1)

Or donc, ce matin, n’étant convié ni à la commémoration de la mort de Lénine, ni aux vœux mortifères de la maire Valls, je me suis rendu avec deux potes à la messe anniversaire de la mort de Louis XVI à la basilique de Saint-Denis. 2)

D’abord, je vais vous faire une confidence : je ne suis pas royaliste.

Ensuite, il faisait un froid de gueux.

Enfin, c’est toujours intéressant, sur le plan sociologique, zoologique et entomologique d’examiner et de tenter d’analyser un groupement d’êtres vivants. 3)

Je me sentais donc ragaillardi et prêt à subir l’épreuve quand, subitement, qu’est-ce que je vois, à une dizaine de rangs devant moi ?

La maire Valls, flanquée à gauche par le petit Champion et à sa droite par le jeune Bartolone qui distribuait frénétiquement des tracts sur lesquels figurait (comme toujours) sa souriante effigie. 4)

Pour les deux premiers, leur présence ne m’étonnait pas vraiment puisqu’ils vivent « dans le péché », n’étant pas unis par le sacrement du mariage. Ils ont donc beaucoup à se faire pardonner. 5)

En plus, ils mangent à tous les râteliers, et c’est ce qui les rapproche du troisième lascar.

Je m’approchai donc du trio, désireux d’en savoir plus.

Et que constatai-je alors ?

Une fois de plus, ma paranoïa m’avait joué des tours et m’avait fait « halluciner » 6) (néologisme favori d’un de mes très bons amis, chez qui j’espère bien aller déjeuner jeudi prochain).

Il s’agissait en fait de trois militants qui tentaient de diffuser le canard des royalistes.

Heureusement, je n’avais pas invectivé les trois trublions. 7)

« Honteux et confus » tout de même, je me suis replié sur des positions préparées à l’avance, près de mes deux potes.

Ça ne fait rien ; avouez que ç’aurait été drôle s’il s’était vraiment agi de notre trio infernal.

Et ç’aurait été autrement plus drôle que le pauvre discours que certains d’entre vous auront été contraints d’ingurgiter ce soir. 8)

François Le Cornec.

Mes amis, qui ne sont pas sourds, eux, m’ont dit que le prêche 9) avait des connotations nettement « intégristes », particulièrement désagréables.

Je n’y suis évidemment pour rien.

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Commentaires de Maurice

1) Ne t'arrête surtout pas, arrêter c'est faire plaisir à ceux qui sont dérangés par nos écrits. N'ont-ils pas dénigré ceux du cactus rouge en faisant des commentaires désagréables ? Sans résultats.

2) Il y a dû avoir aussi une cérémonie à la place de son exécution.

3) Ah, tu étais là pour faire une étude sur tes congénères...

4) Tu fais une fixation ! Attention, la prochaine étape est de les voir assis dans ton canapé ! Je vois le tableau, que faites-vous ici ? Je viens boire un café, tu m'as invité. (Bien sûr comme tout bon copain il te tutoiera) Et ta femme d'appeler les hommes en blancs.

5) S'il n'y avait que ça ; le jour où ils monteront, ils seront virés avec perte et fracas en bas !

6) Arrête les produits illicites, tu vas finir par avoir des ennuis.

7) Ils vivent au grand jour leur engagement, respectons les.

8) Tu sais très bien que ce n'est qu'un mauvais moment à passer « ingurgiter » ses déblatérations ! Beaucoup viennent que pour le buffet ! Rien que le buffet, certains me l'ont dit lorsque j'étais encore invité lors des conseils de quartiers. L'année dernière (oh surprise, j'étais invité [j'ai encore le carton], je suis resté à la maison.

9) Quel « discours », celui du prêche à Saint-Denis, OU celui de la maire ? Je penche pour celui de la maire bien sûr !