Romainville, le 20 novembre 2015
Propos du père François
Je pense qu’il y aurait quelque indécence de ma part à écrire sur les attentats du Bataclan.
D’autres l’ont fait.
Beaucoup l’ont fait.
Trop l’ont fait, et on a pu lire ou entendre, au milieu de quelques phrases de bon sens, pas mal de conneries. 1
Moi, je voudrais, modestement, tirer quelques enseignements :
Les attentats montrent que nous ne maîtrisons pas la situation.
Ils montrent que les « Vigipirate », les alertes orange, rouges ou noires nous laissent à la merci des événements 2 et ne sont que des postures, de même que ne sont que des postures les discours lénifiants du Ministre de l’Intérieur, du Premier Ministre et du Président de la République.
Ils devraient conduire nos responsables à faire leur autocritique, et non à adopter des attitudes menaçantes 3 pour épater la galerie et faire croire que la France, avec sa douzaine d’avions, joue un rôle majeur dans la politique mondiale, alors que tout le monde sait que cette dernière est entre les mains des USA ; de la Russie et de la Chine.
Bref, la seule mesure qui me semble urgente, c’est de renforcer considérablement les services de renseignement (car les problèmes de terrorisme se règlent « en amont » et surtout pas « en aval ») et de développer la coopération internationale en ce domaine. 4
Cela dit, bien sûr qu’il faut faire l’unité devant les problèmes terroristes.
Bien sûr aussi qu’il faudra faire plus tard l’unité pour se débarrasser d’un Président qui aura fait, tout au long de son quinquennat, la preuve de son incompétence. 5
Mais « revenons à nos moutons ».
Revenons à notre modeste Romainville.
Revenons à la famille Diassiguy, qui, donc, a été expulsée manu militari de la Cité Gagarine avec ses neuf enfants.
Ses meubles ont été jetés à la benne à ordures. 6
Ils n’ont trouvé qu’un relogement précaire et provisoire dans les Hauts de Seine, d’où les enfants ont le plus grand mal à regagner leurs écoles respectives.
La Cour d’Appel a autorisé leur réinstallation dans les lieux, en instituant une période probatoire de 12 mois à l’issue de laquelle, elle sera définitivement maintenue dans l’appartement si elle a régularisé sa situation, expulsée sinon.
Que fait l’OPHLM ? Que fait la Maire qui en est la véritable patronne ?
Elle fait semblant de croire, et elle écrit que « la cour d’appel a confirmé l’expulsion de la famille Diassiguy », et dans le même temps, que, puisque la décision est intervenue après l’expulsion, cette dernière est définitive.
Elle se fout du monde, la maire Valls. 7
Une procédure est en cours, qui, je l’espère, la contraindra à respecter la loi, avec une astreinte conséquente qu’elle sera contrainte à payer de ses deniers et non pas des nôtres. 8
J’en viens à un point intéressant que j’ai déjà traité, mais sur lequel il faut revenir, car il est très révélateur de ce qui se passe dans notre conseil municipal.
L’autre jour, les écolos organisaient une réunion électorale, en présence de leur tête de liste aux élections régionales.
Questionné par l’assistance, ce dernier a d’abord déclaré qu’il se serait opposé fermement à l’expulsion puis que, si celle-ci avait eu lieu, il aurait démissionné.
Nos (faux) écolos étaient fort embarrassés et le pauvre Stéphane a cru s’en tirer en affirmant qu’il partageait l’avis de l’orateur, mais que, très minoritaires au Conseil, les écolos ne pouvaient y faire prévaloir leur point de vue. 9
Il oubliait opportunément que rien ne s’opposait à leur démission.
La suite » est « délectable » (Brassens).
On s’attendait à une joute homérique entre CV et les verts indisciplinés.
En fait de « joute », il ne s’est absolument rien passé, car l’attitude qu’avait prise Stéphane n’était, ici aussi qu’une « posture », puisque tous ces braves gens s’entendent comme larrons en foire. 10
La voilà, la preuve que nous cherchions, selon laquelle les écolos, le gaulliste et le « forum » ne sont que des vallsistes déguisés , qui ont rejoint, autour de l’assiette au beurre les « clients » du MGC de la maire Valls, ce mouvement déjà inexistant à Romainville et dont on voudrait en vain nous faire croire qu’il a une existence départementale. 11
Plus généralement, notre microcosme est le simple et pur reflet de la situation nationale :
Il y a chez les écolos une base très activiste, très idéaliste et très pure, qui a adhéré au mouvement certes pour des raisons écologiques, mais surtout pour faire évoluer la société. 12
À côté de cette base, il y a des lascars qui n’ont adhéré au mouvement écologique que parce que toutes les bonnes places étaient prises au PS ; ceux-là ne veulent pas servir l’écologie, mais SE SERVIR d’elle pour satisfaire leurs ambitions.
Nous venions d’en avoir un exemple patent au niveau national.
Nous venons d’en avoir un autre au niveau local. 13
Salut à tous.
François Le Cornec
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Commentaires de Maurice (avec l'approbation de François)
1) c'est leur fonds de commerce de dire n'importe quoi pour être présent et faire parler de soi, c'est plagier Zitrone : qu'on parle de moi en bien ou en mal …
2) Ils ne savent pas quoi faire, alors ils font du vent pour nous faire croire qu'ils maîtrisent les événements, s'ils ne faisaient rien beaucoup prendraient conscience de leurs compétences à agir utilement ; peu importe ce qui est fait, il faut donner le change !
3) ils agissent comme des gamins dans la cour d’école : attention, je vais me fâcher ! Retenez-moi ou je vais être méchant, personne ne me retient ?
4) nos gouvernants ne coopèrent que lorsqu'ils y voient un ou des intérêts, le bien du peuple passe après l'image qu'ils veulent que l'on ait d'eux. Leurs ego sont si démesurés que nous ne valons rien pour eux ! Même lorsqu'ils vont se recueillir sur les victimes leur image passe avant, sont-ils sincères ? Certains oui, mais sont-ils majoritaires ?
5) Pourtant, ceux qui ont voulu savoir de quoi était capable le résident de l'Élysée ont pu le savoir en se renseignant sur la direction de la Corrèze, ce fut catastrophique !
6) est-ce bien autorisé de jeter à la benne les meubles des personnes qui sont expulsés ? Ne doit-on pas tout mettre sur le trottoir quitte à donner un délai pour remiser ailleurs que sur la voie publique ? N’est-ce pas un abus d’autorité ?
7) nous pouvons ajouter : comme de sa première culotte. À part pour elle et ses copains, que fait-elle pour les Romainvillois en tenant compte de leurs avis ? Tous ceux qui sont allés à des réunions concernant la réfection de la voirie vers chez eux sont à même d'en parler, vous voulez ce que nous avons décidé ? Ce sera fait, autrement …
8) c'est une des prérogatives des élus de faire payer les administrés en cas de condamnation par les tribunaux, ça ils savent très bien faire. Il faudrait que les administrés soient avertis des jugements (quel qu’ils soient) pour qu'ils se rendent-compte comment est géré la commune.
9) en clair, il a été ce qu'il est : une girouette ! (souvenons-nous de ce que disait Edgard Faure : ce n'est pas la girouette qui tourne, mais le vent – et du vent, il doit y en avoir à Romainville)
10) ils s'entendent « apparemment », car il y a peut-être des couteaux prêt-à-servir cachés dans le dos.
11) une recherche sur le net nous fait comprendre qu'à part Romainville ce n'existe pas, même si la recherche nous amène à trouver l’extension – de la Seine-Saint-Denis –, comme s’il y en avait ailleurs. Cela donne-t-il droit à subvention ?
12) Les écologistes, les vrais pas ceux de salon ou de conseil municipal, ne s'y trompent pas ils se rendent bien compte que des élus qui se disent écologistes ne le sont que pour des buts d’arrivistes.
13) les Romainvillois qui ne s’étaient pas rendu-compte que le « tout pour ma gueule » était ce qui prévalait ne doivent pas être nombreux.