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  • : Romainville. Le doigt là où ça fait mal ! Très MAL !!
  • : Que s'est-il passé, que se passe-t-il dans le quartier des grands champs, et à Romainville ? Ne rien publier de ce blogue sans en avoir eu l’autorisation . Pas de commentaires anonymes !
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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 19:21

 

 

6. La Fondation du Patrimoine, créée en 1996, a vu naître une Délégation pour

l’Île-de-France en 2000, comprenant des délégués par département dont la

Seine-Saint-Denis.

Ayant comme fonction la sauvegarde du patrimoine et sa restauration, elle a

participé à la réalisation de 2 projets. Lun concerne la restauration de léglise de

Rosny et lautre, lOrangerie de Clichy/sous/Bois.

Nous sommes intéressés pour partager avec elle des coopérations car son label

permet dintervenir sur des immeubles ou propriétés non protégés au titre des

monuments historiques mais présentant un réel intérêt patrimonial.

 

7. Évoquer le patrimoine à Romainville, cest penser à lhistoire de la commune et

également à sa mémoire. Au plan du patrimoine historique, nous pensons

évidemment au classement de léglise Saint-Germainaux monuments historiques,

et plus récemment au Trianon. Nous ne saurions cependant en rester là !

Nous pensons au site où a été édifié le château. Cest un lieu chargé dhistoire. Il

est attaché à la figure du Marquis de Ségur, dignitaire de lancien régime qui avait

fait de Romainville sa résidence de plaisance et qui nous a laissé léglise de

Brongniart.

Ensuite ce lieu a été le témoin dune grande aventure industrielle avec

lexploitation des carrières de gypse. Il faut y ajouter sa situation géographique

unique dominant la plaine. Il est donc impensable quil puisse être laissé en friche.

En matière de mémoire industrielle, il convient de noter linstallation des

laboratoires Roussel en 1920 devenus ensuite Roussel-Uclaf, entreprise qui

comptera plus de 5000 salarié-e-s. Un potentiel qui sera trouvera bradé au nom

dintérêts financiers. Il nen reste plus rien aujourdhui si ce nest, fort

heureusement, lhorloge et les écuries.

Mais dautres bâtiments méritent une attention particulière, cest le cas de celui

abritant le centre de santé, des écoles Charcot-Barbusse, des nombreuses sentes et,

- 4 -

 

bien entendu, ce que nous appelons le cœur du village situé face à la mairie.

Cest dans les rues de Paris, Gabriel Husson, Saint Germain que se trouvent

encore des propriétés abritant de nombreuses fermes dont il faut absolument

pérenniser lexistence. Cest également le cas de quelques propriétés se trouvant

avenuePierre Kérautret. Il serait temps de procéder à un inventaire patrimonial qui

Deviendrait, en quelque sorte, une boussole pour la protection de ce patrimoine

historique.

Parler patrimoine, cest aussi parler mémoire. De ce point de vue la

guerre 39-45 aura laissé une marque indélébile avec linternement des résistantes et

résistants au fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas. Ce camp a un

statut particulier puisquil fut le seul, avec Compiègne, à être sous administration

allemande. A lentrée du fort, trois plaques évoquent, la détention, de 7000

prisonniers, dont 3900 femmes en préalable à leur déportation ou à leur exécution,

la mort de 46 « otages » fusillés au mont Valérien le 21 septembre 1942, et le

départ de 230 femmes à destination du camp dAuschwitz le 24 janvier 1943.

 

8. Pour toutes ces raisons, nous pourrions lillustrer de manière encore plus précise,

Romainville est une des villes de la Seine-Saint-Denis possédant une histoire

patrimoniale. Une histoire, certes, incomparable à des villes comme Saint-Denis

ou encore Montreuil, mais Romainville fait partie des villes qui méritent que nous

nous y attachions.

Lhistoire de la Seine-Saint-Denis est évidemment récente au plan institutionnel,

puisque le département a été créé en 1967. Mais son histoire ne commence pas à

cette date.

Son symbole cest évidemment la ville de Saint-Denis et ce nest sans doute pas

un hasard si le département porte en partie son nom. On pourrait encore évoquer la

ville de Montfermeil, de Drancy restée tristement dans les mémoires avec son

camp qui devrait devenir musée national de la déportation.

La Seine-Saint-Denis cest aussi son histoire maraîchère plus particulièrement

liée à la ville de Bobigny. Paradoxe que dimaginer Bobigny, ville préfecture

aujourdhui, en ville maraîchère il y a moins dun siècle.

Mais cest aussi le patrimoine industriel et la mémoire ouvrière qui marquent

lhistoire de notre département le plus industriel de toute lîle de France et qui a

subi de plein fouet la désindustrialisation des années 1970-1990.

 

9. Après la loi de 1913 permettant linscription aux monuments classés présentant un

intérêt national et linscription au titre des monuments historiques présentant un

intérêt régional, la loi du 2 mai 1930 est intéressante dans le sens ou elle rapproche

les procédures entre classement des monuments et les sites et espaces naturels en

créant la catégorie de « site inscrit » et « site classé ». Ainsi, tout lespace se

trouvant autour du château qui devrait, un jour , être la « Corniche des forts »

pourrait , pour les raisons invoquées précédemment, être susceptible de bénéficier

d’une inscription au titre de la catégorie des sites « inscrits ».

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 19:18

 

 

10. Nous ne pouvons concevoir une politique patrimoniale qu’avec une coopération

avec lÉtat et les différents échelons institutionnels que sont la Région et le

Département. Il existe dailleurs des outils avec lesquels une collaboration doit


- 5 -

 

 

êtreenvisagée. Nous pensons au Conseil dArchitecture dUrbanisme et

dEnvironnement de la Seine-Saint-Denis(CAUE). Ainsi, ce dernier, a,

par exemple, contribué à un document concernant la découverte du patrimoine de

Rosny/sous/Bois. Lepréalable à toutes les actions que nous pouvons imaginer en

matière de patrimoine, cest lélaboration dun inventaire patrimonial en

collaboration avec lensemble des outils existants au plan régional et

départemental.

 

11. Poste d’adjoint au patrimoine :

Nous sommes plutôt pour un Adjoint au développement urbain équilibré,

humainement et écologiquement soutenable, dans lequel la préservation du

patrimoine et de la mémoire est un élément important de la mission.

Dans ce cadre, une rubrique régulière du journal municipal sur la mémoire de la

ville et son patrimoine pourrait en effet être mise en place. D’autant qu’il ne

manque pas de compétences sur la ville. Nous pourrions faire appel à la

mémoire des plus anciens, pour qu’ils soient piloteset écrivains d’une telle

rubrique.

 

12. Pour donner la place que méritentles questions du patrimoine, comme cellesde la

mémoire, il convient de repenser ce que devrait être un bulletin dinformations

municipales. Il ne peutse concevoir simplement comme un journal où lon rend

compte des initiatives municipales ou pour annoncer les prochaines. Il doit être le

reflet dune conception de la démocratie locale. Pour nous, linformation

municipale ne peut se concevoir sans que les habitants aient la parole. La

première chose devrait être de consacrer deux pages du journal à un « courrier

des lecteurs » qui nexiste même pas aujourdhui. Une rubrique du patrimoine et

de la mémoire pourrait être conçue afin de faire connaître, notamment aux

nouveauxhabitants, lhistoire de notre ville. Il est également impératif que la

parole soit donnée aux associations concernées par ce sujet, mais aussi à des

habitants qui par leur approche et leurs témoignages enrichiront les échanges.

pour réussir, le magazine dinformations municipales doit devenir le bien

commun de tous leshabitants - ce qui implique des points de vue parfois

contradictoires.

 

13. Pour des élu-e-s animé-e-s par la volonté de valoriser le patrimoine, de le

respecter, il y a lieu de travailler en bonne intelligence avec le service des

Bâtiments de France. Dans la plupart des cas, son point de vue sappuie

notamment sur la loi de 1943, introduisant un champ de visibilité de 500mètres

Ce point de vue doit être respecté. Cela signifie que la collectivité locale doit

contribuer au rapprochement de la direction des Bâtiments de France avec les

propriétaires qui souhaitent construire ou modifier leur habitation. Des élu-e-s

respectueux du patrimoine ne peuvent que suivre lavis de larchitecte des

Bâtiments de France lorsque celui-ci soppose à la construction dun bâtiment à

proximité dun monument classé. Il appartient également aux élu-e-s de saisir la

direction des Bâtiments de France lorsquils constatent des infractions.

 

- 6 -

 

14. Léglise Saint-Germain lAuxerrois et le cinéma le Trianon

 

15. Cest la loi de 1943 qui prévoit la visibilité dans un rayon de 500m.

 

16. Ce sont des initiatives heureusesqui ont étéprises par les communes de Pantin,

dAubervilliers et du Pré Saint Gervais. Létablissement de cet inventaire doit être

réalisé à Romainville. Élu-e-s nous mettrons les moyens afin quil soit établi.

Surtout que nous ne partons pas de rien et quau fil des années ce travail avait été

commencé. Mais le préalable, cest évidemment dadopter un nouveau Plan Local

dUrbanisme. Car avant de coordonner des politiques daménagement, certes

nécessaires, il faut avoir une vision pour lavenir : Faire le choix

dune ville qui restera à dimension humaine ou bien celui dune densification à

outrance.

 

17. Nous sommes favorables à ladjonction dunvolet patrimonial au nouveau Plan

Local dUrbanisme qui doit être modifié, si nous ne voulons pas voir disparaitre

« le village » et pour éviter des constructions qui conduisent à une densification

préjudiciable.

Dans ce cadre, et pour mettre en valeur :

¤larchitecture

¤ le patrimoine

¤les espaces qui méritent dêtre protégés

tout permis de construire devra obtenir laval de larchitecte

des Bâtiments de France.

 

18. Nous croyons, en effet, que lAPAV (aire de mise en valeur du patrimoine) est

une disposition qui pourrait être envisagée pour le classement du centre

historique de Romainville ainsi quepour lespace concerné par la Corniche des

forts.

À limage de ce qui est entrepris, par exemple, par la ville de Saint-Ouen, ce

projet ne devrait-il pas également concerner des bâtiments de « grand intérêt »

pour les préserver dune démolition éventuelle ? Nous lavons déjà évoqué, il

sagit notamment du Centre de Santé et des écoles Charcot-Barbusse. Il sagirait

de répertorier ces sites et bâtiments et dengager ensuite une enquête publique.

 

19. Nous ne voyons aucune contradiction entre la nécessité de défendre une politique

patrimoniale et la défense de la biodiversité et delenvironnement. Cest le cas

lorsque nous nous opposons à limplantation de lusine TMB méthanisation. Cest

également le cas concernant la Corniche des forts. Sa réalisation décidée en 1993

est aujourdhui en panne. Il convient de réfléchir au sens à donner à cet

équipement. Il sagit de trouver un équilibre entre trois composantes :

« le plein air », « les loisirs et la culture » et « la conservation du patrimoine

existant » . Nous y reviendrons en tentant de répondre le mieux possible à la

question que vous évoquez dans le point 35.

 

20. Nous avons tenté de répondre à votre question lorsque nous avons évoqué

ladjonction dun volet patrimonial au nouveau Plan Local dUrbanisme ou mieux

- 7 -

 

par la mise en valeur de lArchitecture et du Patrimoine afin de préserver

bâtiments et espaces grâce à un inventaire quil conviendra dengager. Il ne sera

alors plus possible de procéder à la démolition de bâtiments présentant un réel

intérêt et si réhabilitation il y a, elle devra seffectuer dans le respect de laspect

dorigine.

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 19:13

 

 

21. Nous ne nous opposons pas à la réhabilitation du cœur de ville. Si des bâtiments

ne présentant aucun intérêt et sontparfois menacés de péril, ils peuvent être

démolis. Mais, ces actions ne pourront avoir lieu pourlaisser place à des

opérations immobilières telles quelles sont envisagées face à léglise, ou bien

maheureusement déjàengagées rue Gabriel Husson.

Il faut cesser de concevoir laménagement de cet îlot par le seul prisme

dopérations qui le défigurent. Des opérations damélioration de lhabitat ont été

lancées dans les années 90 et abandonnées au profit dun politique spéculative.

Il convient de repenser cette question. Plus globalement, il convient de procéder à

un recensement précis. Il est possible denvisager la construction de maisons de

ville sintégrant dans cet espace prenant la place des démolitions qui savèrent

nécessaires. Une collaboration fructueuse peut-être engagée avec le PACT-ARIM

dont cest la compétence. Les anciennes fermes sont pour lessentiel habitées. Là

encore, un recensement savère nécessaire et grâce à lAPPVA, il ne sera pas

possible aux propriétaires actuels ou à de nouveaux acquéreurs de ne pas respecter

l’aspect dorigine.

 

22. Nous croyons avoir répondu à cette question lorsque nous fait état du recensement

nécessaire de lensemble du patrimoine, quil soit industriel, artisanal ou

mémoriel. Nous avons évoqué les laboratoires Roussel. Dans un passé récent la

maison où habitait monsieur Tessier président du comité local de libération a été

achetée par la ville pour devenir la maison des anciens combattants.

Cest encore cette démarche qui nous avait conduit en 1983 à acheter le cinéma

« Le Trianon » dont lespace , sans cette démarche, serait aujourdhui occupé par

une supérette.

 

23. Sagissant de léglise Saint-Germain lAuxerrois, des travaux de réhabilitation

avaient été engagés jusquau début des années 90. Ils auraient dûêtre poursuivis

mais ne lont pas été du fait du désengagement de lÉtat. Aujourdhui, l’état de ce

bâtiment classé sest considérablement détérioré. Un état des lieux devrait être

établi avec la direction des monuments historiques dépendant du ministère de la

culture afin de déterminer quels travaux savèrent indispensables. Par ailleurs,

nous pouvons en effet envisager de rappeler lhistoire de cette église aujourdhui

classée. Une telle démarche peut sappliquer à dautres monuments, dautres

lieux. Nous pensons notamment au site prévu pour installer lusine TMB. Cest là

que les travailleurs de la TIRU, plantèrent, les premiers, le drapeau français au

sommet de lusine lorsque Romainville sest libéré en août 1944.

 

24. Nous dirions que comparaison nest pas forcément raison. Et il pourrait paraître

prétentieux de comparer notre village à la Butte aux cailles. Il nempêche quil est

en effet un mélange de mémoire rurale et artisanale. Vigneronne, un peu aussi.

- 8 -

 

Cest en effet vers 1600 que sest forgé le cœur, lâme dun village. Autour dun

château et dune première église. Vigneronne parce que cest là que, jadis, les

vignerons apportaient leur raisin au pressoir du seigneur. Village oui, si on se

rappelle que cest sous le porche de léglise, qui vit le jour en 1767, que les

membres de la communauté villageoise se réunissaient sous lancien régime,

avant que les villageois ne se réunissent place de la Mairie construite en 1873.

Les rues Gabriel Husson, rue de Paris, rueJoseph Bara étaient des lieux dactivités

artisanales avant que Romainville ne devienne une des villes les plus industrielles

de lactuelle Seine-Saint-Denis avec limplantation de Roussel-Uclaf, Les

laboratoires Lefranc, Les papeteries Lecas ou bien encore la TIRU.

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 19:07

 

 

25. La métropole de Paris telle quelle est envisagée par la loi est redoutable dans le

sens où tout sera décidé loin des citoyens. Et, il est à craindre que les besoins de

logements dans Paris et sa petite couronne voient essentiellement le jour là où se

trouve le foncier c'est-à-dire surtout dans le Val de Marne et la Seine-Saint-Denis.

Mais cette politique de densification à outrance, à laquelle nous nous opposons,

est déjà à lœuvre si lon se réfère au projet démentiel prévu dans le quartier

Gagarine.

Pour lutter contre la fuite des villes et donc mieux densifier, il faut reconquérir le

droit à la ville, le droit au centre-ville et à la culture, le droit à une urbanisation

harmonieuse, belle, où le bon habitat et la citoyenneté se complètent. Cela passe

par des habitats sobres en énergie, ce que nest pas lhabitat de grande hauteur.

Cela passe par une planification économique qui évite des transports de grande

distance pour se rendre à son travail au quotidien (ruée Est-Ouest quotidienne en

Île-de-France).

 

26. Nous lavons exprimé à différentes reprises. Il y a deux conceptions de

lurbanisme, cellequi fait la part belle aux promoteurs immobiliers et celle

maitriséepar les élu-e-s. Aujourdhui, force est de constater que, cest le premier

concept qui a la préférence de lactuelle majorité municipale. Le droit de

préemption est une arme entre les mains du Maire pour résister à la spéculation.

Au lieu de cela, la ville préempte pour revendre aussitôt ces biens à différents

promoteurs. On a, par ailleurs, céder de nombreux biens communaux, terrains et

bâtiments, pour accompagner, dune certaine manière, lappétit des promoteurs.

Lintérêt général dont la conception a été rappelée, cest pour nous, prendre en

compte les intérêts humains. Cette fuite en avant, dont lobjectif avoué est de

devenir une ville de 30.000 habitants ne répond pas aux intérêts de tous les

Romanvillois. Pour lessentiel, les logements en accession à la propriété sont

occupés par des familles venant de lextérieur. Les familles de Romainville

pouvant y prétendre le fontmais plus loin parce que les prix à Romainville leur

sont inaccessibles. Les jeunes quittent également la ville où ils sont nés, faute de

logement social, les seules constructions étant pour lessentiel réservées aux

familles concernées par lANRU.

 

- 9 -

 

27. Nous pensons que notre ville doit rester à dimension humaine. Oui, nous devons

être accueillants pour les familles qui décident de venir y habiter, et en même

tempsnous devonsrester solidaires à légard de celles qui y vivent. Nous

pouvons imaginer de petites opérations sinsérant bien dans le paysage mixant

les différents types de logement, accession, logement intermédiaire et logement

social.

 

28. Laménagement de la place des commerces est précisément ce quil ne fallait pas

faire. Logements de type Haussmannien, densification, déplacement du marché.

Pour ce qui concerne le marché, il ne sagit pas seulement de le déplacer de

quelques dizaines de mètres. Cest sa mort programmée qui est inscrite dans ce

projet. Partout où lenfermement dun marché a été décidé nous avons constaté la

même chose. Mais sajoutent les tensions qui peuvent se créer entre commerçants

et habitants et posant des problèmes quasiment insolubles.

C’est par ailleurs un lieu de mémoire que lon fait disparaitre. Un lieu de

rencontre, de convivialité qui estune expression vivante du côté village de notre

ville. Pour notre part, nous pensons quil est encore temps de travailler à un

nouveau plan architectural réhabilitant la place en maintenant le marché sur son

lieu actuel. Sans parler du gâchis financier dune telle opération.

 

29. Quelle est la destination qui est réservée à lactuel centre de santé. Nous

lignorons. En tout état de cause, ce bâtiment doit être préservé. Il est partie

intégrante de notre patrimoine. Une fois réhabilité, quelle devrait être sa

destination ? Cela doit faire lobjet dune vraie concertation avec les habitants.

Agrandissement des locaux pour les services du Conseil général ? Autres

destinations ? En tout état de cause lintérêt général est inséparable des services

publics. Plus de perception, plus de centre de sécurité sociale. Si ces décisions

sont celles de lÉtat, les élus locaux se doivent dagir pour leur maintien et ne pas

rester spectateurs.

 

30. Nous avons tenté de répondre à cette question précédemment.

À peine une petite entreprise ferme ses portes quaussitôt un projet immobilier est

annoncé. Les grues envahissent le paysage, mais les nombreux demandeurs de

logement nauront pas satisfaction, puisque pour lessentiel ce sontdes opérations

pour du logement en accession à la propriété. Sans compter que les prix flambent

avec la publicité souvent mensongère qui accompagne ces projets. Cette

densification défigure le cœur de ville. Comment comprendre par ailleurs que

Nexity se voit confier une nouvelle opération rue Gabriel Husson alors que

chacun connaît les difficultés rencontrées par les habitants des villas Soléa et

Respiro.

 

31. Cest le problème récurrent auquel nous sommes confrontés. A aucun moment les

habitants ne sont consultés sur quelque projet que ce soit. Lorsquils le sont ce

nest que pour faire valider une opération déjà bouclée ou pour une consultation

partielle. Prenons lexemple de la place des commerces et du marché.

On nous dit : nous avons organisé une réunion avec la population du quartier.

- 10 -

 

 

Mais le marché et son déplacement ne concernaient-ils que la population du

quartier ? Nous proposons que tous les projets soient discutés par les habitants,

que leur parole soit écoutée et entendue. Il est grandement temps de partager le

pouvoir avec les Romainvilloises et les Romainvillois. Cest la raison pour

laquelle nous avons tenu à ce que lintitulé de la liste soit :

« Lavenir de Romainville décidons-le ensemble ».

 

32. Limplantation des petits commerces est chose compliquée. La multiplication des

surfaces de vente, le pouvoir dachat des familles ont des conséquences directes

sur la disparition du petit commerce. Si le pouvoir des élus locaux est limité, ils

peuvent cependant jouer leur rôle. Ainsi, il convient de procéder à une étude fine

en termes de besoins et dimplantation. On le voit avec linstallation du Monoprix

et des commerces qui lentourent. Cest un échec, sans compter ce que lon a fait

miroiter à quelques personnes et qui, aujourd’hui,se trouvent au bord du gouffre.

Cest le cas pour « les Alsaciennes ».

On peut pour cela demander le concours daides extérieures, comme par exemple,

la Chambre de commerce. Par ailleurs, plutôt que de voir fleurir des projets

immobiliers partout en ville, lorsquune petite entreprise ferme ses portes, nous

proposons dabord de voir si une activité ne peut sy implanter. Car la situation du

petit commerce est aussi liée au fait que Romainville devient une ville dortoir.

Certes, dans les années futures, les transports peuvent favoriser limplantation de

commerces. Mais rien nest automatique, il suffit daller voir du côté de la Mairie

des Lilas pour voir les changements intervenus en quelques années.

 

33. Nous nous engageons à élaborer un nouveau Plan Local dUrbanisme qui, de

notre point de vue, doit faire lobjet de vrais débats. Aujourdhui, on sen tient

davantage à la technicité plutôt que dexprimer clairement quelles seront les

retombées concrètes en matière daménagement. Cest une manière de faire qui

écarte la population du débat ainsi réservé à quelques spécialistes et initiés. Sil

Faut , certes, que ce débat soit clos par une enquête dutilité publique, le plus

important cest ce qu’exprimeront les habitants sur la base dinformations claires

et compréhensibles par le plus grand nombre. Lère de la technocratie doit être

dépassée.

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 18:52

 

 

 

ECOLOGIE/ ENVIRONNEMENT:

 

34. Concernant la base loisirs, il est temps de sy attaquer sérieusement. Cest une

chance que nous navons pas saisie. Il convient pour cela de réfléchir au sens à

donner à cet équipement. Répondre aux besoins des habitants tout en veillant à la

préservation du patrimoine naturel. Pour ce faire nous proposons :

 Que le secteur Ouest, voisin du parc départemental et ayant un rapport direct avec le centre ville soit traité en espace vert en accès libre. La partie basse de ce secteur pourrait accueillir un espace consacré aux activités de loisirs.

 



 

Au Nord, les espaces voisins des Bas Pays constituent un lieu idéal pour

implanter une ferme et des terrains maraîchers, avec un double intérêt

écologique et pédagogique.

l e massif forestier situé à lEst pourrait dans un premier temps être conservé

en létat et entouré dun sentier de découverte, jalonné de postes

dobservation.

Ce sentier pourrait avoir son point de départ dans le secteur du château puis,

longer le cimetière, à la façon dune coulée verte, créant une liaison directe

entre le cœur de ville et les Bas Pays.

Quant à la faisabilité : Une fois un nouveau projet établi en concertation avec

tous les habitants, il conviendrait de diviser sa partie centrale en grandes

zones pouvant être traitées séparément et accueillant chacune des

composantes de la future base.

Cecipermettrait douvrir léquipement progressivement, notamment sur sa

partie Ouest. À condition, toutefois, dattribuer les budgets nécessaires pour

un démarrage sérieux des travaux, et particulièrement le comblement des

carrières dont le coût est extrêmement élevé.

 

35. A propos du projet TMB-méthanisation 

Le travail d’information citoyenne réalisé par l’association ARIVEM a été

remarquable. C’est l’exemple de ce qu’il faut développer pour une participation

active de la population aux choix. Avec ce type d’usine, livrée clef en main par

des entreprises qui veulent faire de l’économie verte un business, on dit aux

élus : on s’occupe de tout, soyez tranquilles.

Mais cela ne marche pas, cela est dangereux (les preuves abondent maintenant) et

le résultat est anti-écologique : le compost est refusé par les agriculteurs sérieux.

Il faut traiter le problème à la racine, c’est-à-à-dire en osant dire aux citoyens :

ensemble, prenons cette question de nos déchets au sérieux. Cela commence par

le tri sélectif des déchets humides (dits bio-déchets) qu’il faut impérativement

séparer (4ème poubelle).

Apprenons à le faire : à l’école, dans les quartiers, dans les maisons.

Mettons en place un service public municipal et sur Est-Ensemble,

pour former des ambassadeurs de tris, pour organiser des réunions de quartiers,

pour s’inspirer des bonnes pratiques déjà mises en œuvre en France ou en Europe

(adhésion au réseau Zéro Waste). C’est possible, cela marche, cela créedes

emplois et du plaisir convivial : production de compost, fêtes de quartiers,

relations de voisinage.

On peut compléter cette action par la promotion de jardins maraichers sur des

terrains en friche, alimentés par ce compost, développant une petite culture en

circuit court, capable d’offrir légumes et fruits aux habitants à des prix modiques,

ou aux associations de restauration.

 

 

36. Malheureusement le mal est en partie fait avec le nombre incalculable

dopérations immobilières dans le centre ville. Nous nous proposons dans le cœur

- 12 -

 

de ville de stopper cette densification qui de plus engendre d’innombrables

inconvénients.

En matière dassainissement nous devons prendre en compte que, dans

cet îlot, nous avons à faire au réseau unitaire qui existe par ailleurs dans la plupart

des cas. Cependant, labsence de doubles canalisations lune pour les eaux de

pluie et lautre pour les eaux usées fait quen cas de gros orages ou de fortes pluies

nous constatons des remontées des égouts. Lors de la réfection des voiries, cette

question na pas été prise en compte et les constructions nouvelles déjà engagées

ne peuventquaggraver cette situation.

 

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 12:50

 

le PC veut débattre à la cité Gagarine

 

 

Cette information est « paraît-il » dans Le Parisien, mais la distribution (portage) n'ayant pas été faite correctement, il n'est pas faisable de savoir où, quand a lieu cette réunion.

 

Après acheté Le Parisien, voici les informations pour se soir :

 

Sofia Dauvergne donne rendez-vous à 18h en bas de la tour A aux habitants. (ainsi qu'à ceux qui veulent les soutenir ndr)

 

« L’idée n'est pas d'y aller pour déloger les squatters, mais d'entamer un débat et une discussion avec tous les habitants qui le souhaitent ».

 

– depuis le passage de manuel Valls, la police est très présentée dans la cité. (il aura fallu l'appel de Guglielmi à son copain manuel pour que la police fasse son travail ?)

 

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 05:32

 

 

 

 

 

Allez soutenir les intermittents du spectacle

 

LE MEDEF NOUS PARLE DE DIALOGUE SOCIAL … IL NOUS ENVOIE LA POLICE !

 

C'est le début de l'article que nous pouvons lire sur le site de la CGT spectacle à la suite de l’évacuation, le 21 février à 17h20, dont été victime les intermittents du spectacle qui occupaient (à l'appel d'organisations syndicales) les locaux du Medef idf.

Occupation en réponse aux déclarations du Medef qui ne veut plus des indemnités actuelles pour les gens du spectacle.

 

A Paris, la Cgt Spectacle appelle à une manifestation qui partira à 14H depuis la Place du Palais Royal pour rejoindre le rassemblement de la Cgt devant le siège du Medef - 55 avenue Bosquet 75007 Paris, M° École Militaire.

 

Soutenez-les, l'avenir de la culture en dépend !

 

 

http://www.fnsac-cgt.com/home.php

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 19:15

 

Romainville le 22 02 2014

Propos du père François

 

 

Tout petit « propos » avant la Bretagne.

 

Tout d’abord, j’ai eu le plaisir de recevoir pas mal de réactions après mon dernier mail, qui était très (trop ?) long. 1

Le plus important, c’est que pratiquement tout le monde est d’accord sur le fond avec moi quant au jugement que je porte sur l’évolution sinusoïdale de SW.

J’ai particulièrement apprécié les commentaires de Maurice. ;)

Parler « d’amour déçu » entre Stéphane et moi est un peu fort, mais m’aide à comprendre que, comme me le disait il y a déjà longtemps BL je n’ai jamais fait réellement de la politique, mais de la morale, luxe qui n’a rien à voir avec la politique.

Mon erreur a été double :

Croire qu’on pouvait « faire de la politique autrement » en s’engageant dans le combat ; quand on tombe dans le chaudron, on est tout de suite contaminé par le milieu ambiant. Stéphane en est un parfait exemple. 2

Croire que Stéphane était sur la même longueur d’onde que moi, alors qu’il était dès le début dévoré d’ambition, comme le soutenait Christophe. 3

Les personnes qui m’ont fait l’honneur d’approuver mon long mail sont moins unanimes quant à la forme, qui, disent même certains, peut nuire au but que je recherche. 4

Je suis d’accord avec eux, mais je précise que mes « propos » sont avant tout pour moi une distraction et n’ont pas véritablement de but politique.

Je l’ai déjà dit plusieurs fois : le spectacle que me donne le petit monde politique local est celui d’un guignol 5, et tout le monde sait que, au guignol, il y a toujours des personnages qui reçoivent des raclées ; ce dont je m’occupe …

 

 

Le climat se tend à l’approche du scrutin.

On a vraiment l'impression que le navire prend eau de toutes parts.

La maire Valls court partout, hagarde, « échevelée, livide au milieu des tempêtes », car elle semble avoir pris tardivement conscience du mécontentement qui monte contre sa personne et sa politique. 6

 

La cité Gagarine : CV est maire depuis 18 ans et on ne l’a pratiquement jamais vue dans la Cité.

Elle s’est contentée de confier à un promoteur (elle aime beaucoup les promoteurs) le soin d’élaborer, sans jamais consulter les habitants, un profond bouleversement des lieux, qui, lorsqu’il a été rendu public, a mis le feu aux poudres. 7

L’état d’abandon de la tour livrée aux dealers, elle ne s’en est jamais vraiment préoccupée.

Il a fallu l’article de Marianne, pour qu’elle s’y rende deux fois en deux jours, ce qui n’a pas trompé les habitants qui parlent « d’opération de com, due à la proximité des élections » 8. L’essentiel de l’article de Marianne, c’est la phrase que je cite pour la troisième fois :

(le discours de CV) « porte en lui toutes les dérives du divorce entre élus et administrés.

Pendant notre entretien, elle n’a pas eu un seul mot d’empathie pour le sort des habitants de cette tour invivable ».

Et là, ce ne sont pas deux visites accomplies avec des journalistes qui pourront redresser la situation. 9

 

L’usine de TMB méthanisation : là aussi, l’intervention de CV est beaucoup trop tardive 10, d’autant qu’elle ne s’accompagne d’aucun engagement précis, notamment quant au tri  sélectif, ce qui lui permettra de faire n’importe quoi après les élections, notamment de suivre Est-Ensemble qui édicte dans son programme pour 2015 : « Soutenir la construction d’une nouvelle usine de traitement à Romainville permettant de traiter sur place nos déchets ».

Là aussi termes vagues et pas d’engagement précis, notamment sur le tri.

L’inquiétude est d’autant plus grande que jamais l’agglo n’a fait le moindre déplacement pour étudier la façon dont fonctionne le tri sélectif, alors que même le Syctom (pourtant très rétrograde) a fait le déplacement de Milan 11 (sans toutefois en tirer de conclusions ni d’engagements).

 

 

La criminalité fait des ravages dans notre « ville intense et douce » :

Maurice nous signale qu’un modeste salon de coiffure a été vandalisé rue de Benfleet.

Moi j’ajouterai que le magasin d’optique qui jouxte le Monoprix a été cambriolé et vidé de son contenu, qu’un malade qui allait consulter au centre médical Genevoix a été dévalisé dans le sas d’accès et que plusieurs maisons de l’avenue de Verdun ont reçu la visite de malfaiteurs. 12

Que fait la mairie face à Cette recrudescence de la criminalité (dont je suis loin de connaître l’étendue) ?

Elle se tait car cela risquerait d’effrayer ses braves électeurs que la propagande municipale entretient dans l’idée qu’ils vivent dans un véritable paradis sous la houlette de « big sister . 13

 

Avec Corinne Valls, la Ville avance.

Mais vers où ?

Vers quoi ? *

 

Salut à tous.

 

François Le Cornec.

 

 

Commentaires de Maurice (avec l'approbation de François)

 

 

1) mais non voyons ! Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Ce n'est pas cinq pages de ta prose qui peuvent lasser !

2) peut-être pas – tout de suite – comme tu le dis, mais très rapidement si nous n'y faisons pas attention, c'est comme une drogue : y prendre goût va très vite !

3) ce n'est pas faute de t'avoir prévenu à plusieurs reprises !

4) nuire à quoi ? Ne pas dire que le nez est au milieu de la figure, c'est faire le faux derche ! ! peut importe que cela ne plaise pas, le principal est de pouvoir se regarder dans la glace le matin en se rasant. (pas pour moi, évidemment)

5) s'il n’était que local … voir, des politiques qui tirent à vu, dans le camp où ils sont est des plus surprenant. (pour les événements samedi à Nantes, et ce n'est qu'un exemple)

6) elle compte tellement sur ses réseaux qui eux, lui dorent la pilule, qu'elle est à côté de la plaque depuis les premières années où elle a été maire. Souvenons-nous de locataires racontant leurs déboires lors de réunion en mairie dans la salle des fêtes, ses femmes étaient en pleur en racontant se qu'elles vivaient, dans la cité Gagarine ! Il y a de ça environ dix ans ! !

 

7) il paraît que cela faisait 2 ans qu'il y avait des tractations avec un promoteur pour qu'il prenne en main cette cité ;

8) c'est un grand classique que beaucoup de politiques font, voire les inaugurations que fait le maire de Paris depuis quelques mois, même des bâtiments qui ne seront pas ouverts tout de suite sont inaugurés. Alors, pourquoi ce gênerait-elle ? Elle doit recevoir les bons conseils de parrain du 9.3 !

9) La venue de ce journaliste et la parution de cet article dans Marianne se sont faites au bon moment ! Mieux serait de la gourmandise.

10) quelle intervention de n'ot bon maire ? ! N'a-t-elle pas souhaité que cette usine soit construite sur le territoire qu'elle administre ? Oh, bien sûr, il y a eu des ronds de jambe de sa part : un coup je veux un coup je veux pas. (si t'avances et que j'recule … mais là, c'est de nous qu'il est question !)

11) il n'est pas nécessaire d'aller à l’étranger, il y a de telles usines en France, elles posent d'ailleurs beaucoup de problèmes comme à Montpellier.

12) pareil sur le boulevard Barbusse où là c'est en se faisant passer pour la police auprès d'un nonagénaire qu'ils sont entrés.

13) des promoteurs font des déclarations sur leurs plaquettes disant que notre ville est calme et tranquille, des propos similaires à n'ot bon maire ! Y aurait-il entente ?

 

 

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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 05:27

 

DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE 2014

ROMAINVILLE LE 19 FEVRIER 2014

Intervention de Chantal GUYARD

Au nom du groupe des élus communistes

Madame Le maire,

C’est avec intérêt que nous avons pris connaissance du rapport d’introduction au débat d’orientation budgétaire qui consacre une large place à la présentation du contexte économique et financier auquel est confrontée la ville.

Ce débat, le dernier de ce mandat, est l’occasion de tenter de voir où nous conduisent les décisions et les reculs politiques gouvernementaux !

C’est l’occasion également de constater que Romainville n’est pas dans une bulle. Ce qui se passe et se décide ailleurs interfère directement sur les finances de la ville et donc, par conséquent, sur le quotidien des Romainvilloises et Romainvillois.

Nous débattons aujourd’hui dans un contexte de crise financière, sociale, politique et même morale,sans précédent récent dans notre vie nationale :

Chômage de masse,

Baisse du pouvoir d’achat des familles,

Montée de l’extrême-droite et de sa xénophobie,escortée par la perte de repères d’une droite revancharde,

Et enfin désaveu populaire d’un pouvoir qui apparaît impuissant et déçoit sa propre base électorale.

Ne vous trompez pas sur mon propos. Même si ma critique de la politique gouvernementale est vive, et on le serait à moins au vue des choix qui sont faits, je n’adhère pas pour autant à la récupération démagogique et mal placée de cette crise par une droite amnésique qui en est largement responsable. Cette droite réactionnaire qui hier se mêlait aux bonnets rouges, indûment ressuscités par la FNSEA et le MEDEF et qui, aujourd’hui défile en rang serré lors de la manif pour tous.

Si il y a effectivement un ras-le-bol populaire, ce n’est pas le même. Ce n’est pas celui de l’impôt utile qui fait vivre le service public, ni celui des cotisations qui nous rendent un peu plus égaux devant la santé et l’âge. Non, c’est le ras-le-bol devant l’injustice sociale et fiscale.

Avec, notamment, l’augmentation de la TVA, d’ailleurs applaudie par le Président du MEDEF, c’est la grande majorité de la population qui doit supporter douloureusement les politiques d’austérité. Ce sont la majorité des biens et des prestations de service qui sont touchés : les charges locatives, le gaz, l’eau, l’électricité, le transport, la restauration. Quel coût cela va représenter dans le budget des familles ?

Pour le budget de notre ville, j’ai fait un calcul approximatif sur les éléments que j’avais en ma possession, à savoir le budget primitif 2013. A budget constant, cette augmentation impactera les dépenses de fonctionnement à hauteur de 40 000€ et d’investissement à 60 000€. Je ferme la parenthèse.

Je parlais d’injustice. Alors que les entreprises disposent déjà de nombreuses aides, qui représentent un coût de 110 milliards d’euros par an, 20 milliards d’aides supplémentaires de crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE) vont leur être transférés, sans contrepartie. Comble de l’ironie, ce nouveau cadeau, qui profite notamment aux entreprises du CAC 40, est financé en partie par cette hausse de la TVA .

N’est-ce pas de l’injustice lorsque, en 2014, le produit attendu de l’Impôt sur le Revenu devrait augmenter d’environ 4,4Mds d’euros tandis que celui de l’impôt sur les sociétés sera en baisse de 17,3 Mds d’euros ?

N’est-ce pas de l’injustice,lorsque les augmentations générales de salaires dépassent à peine le 1% annuel depuis 2012 (0% depuis 5 ans pour les fonctionnaires), alors que parallèlement les rémunérations (déjà colossales) des 120 plus grands patrons français continuent à augmenter de 6,3% en moyenne.

Ce sont donc toujours les mêmes qui sont victimes des politiques libérales, de l’austérité, de la pression fiscale, des licenciements et à qui on demande de payer l’addition d’une crise qui n’en finit plus et qui n’est pas la leur.

Voilà les vraies causes profondes du malaise de notre société, voilà ce contre quoi il faut lutter !

 

Mais, malgré un changement de majorité, ce gouvernement poursuit les orientations libérales du précédent et amplifie l’asphyxie financière dont sont victimes les collectivités territoriales auxquelles on impose de contribuer activement au redressement des comptes de la Nation alors qu’elles ne représentent que 9% de la dette de l’Etat. Cet effort ne peut se faire qu’au détriment des populations.

En réduisant de 15 Mds d’euros les dépenses publiques, dont 9 Mds pour les dépenses d’Etat et 6 Mds pour les dépenses sociales,

En réduisant de 1,5 Mds la DGF des collectivités territoriales,dont 800 millions pour les seules communes et ce, pendant 3 ans soit 4,5 Mds d’euros, c’est l’autonomie même des collectivités qui est mise à mal. C’est également une baisse de moyen pour les services rendus à la population. Ce gel de dotations, représente pour Romainville,entre 2012 et 2014, une perte de 500 000€.

Même si les dispositifs de péréquation sont revus à la hausse, pendant combien de temps encore la solidarité des communes les moins pauvres pourra permettre aux communes les plus en difficulté d’assurer leur offre de service public et de répondre aux attentes sociales de leur population.

Cette réflexion peut également s’étendre aux recettes fiscales intercommunales. Avec la suppression de la taxe professionnelle, qui, je le rappelle a été décidée par la droite, celles-ci se sont vues privées de marge de manœuvre fiscale.

Ajoutons que demain, à travers le choix libéral de la métropolisation et la constitution de très vastes communautés de communes, ce sont,au nom du funeste dogme de la compétitivité des territoires, les marges de manœuvres foncières qui vont disparaître,avec la perte de la compétence en matière de plan local d’urbanisme.

Et cela, alors que les élus locaux de tous bords qui connaissent le terrain rejettent massivement ces projets. C’est le cas de 75% de ceux concernés par le Grand Paris.

Car, au final, sans ces recettes fiscales et foncières, sans cette liberté de choix,que restera-t-il des communes, sinon d’être des rouages administratifs sans aucun pouvoir réel de décision ?

C’est une mort programmée voulue par Sarkozy poursuivie par François Hollande. C’est une attaque contre la démocratie perpétré sous la houlette du capital qui veut une Europe de grandes régions en concurrence les unes avec les autres.

Alors, dans ce contexte de baisse de dotations, de perte de l’autonomie fiscale et foncière, les charges s’accroissent par le transfert de compétences de l’Etat sans transfert de moyen.

Nous réaffirmons qu’il faut rompre avec l’obsession de la réduction des déficits et de la compétitivité à tout prix. Il nous faut d’urgence une véritable réforme fiscale, une réforme juste et efficace afin que les plus hauts revenus, les profits et les grandes entreprises participent réellement à l’effort.

Aujourd’hui, débattre des orientations budgétaires d’une commune tend à devenir un exercice formel de comptabilité purement gestionnaire et vide de tout sens politique et démocratique.

La commune ne peut pas être cette coquille vide. Elle doit rester le pivot central de la démocratie vivante dans notre pays, le lieu où nous, élus, qui vivons en contact permanent avec la population, puissions l’écouter, agir et réagir avec elle. Nous devons nous donner les moyens de perpétuer ce pourquoi nous avons été élus : rester les garants d’une politique solidaire et durable.

Je vous remercie de votre attention.

 

 

 

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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 05:30

 

Romainville le 20 février 2014

Propos du père François

 

 

Père François

 

 

Le roman-fleuve que vous allez (peut-être) lire, je l’ai écrit il y a déjà plusieurs semaines, sous le coup de l’exaspération et de l’humiliation que j’ai ressenties en voyant Stéphane W. venir lécher la main de celle qui était pour nous le symbole de ce que ne doit pas être la politique. 1

Le temps a passé et le sentiment qui domine à présent chez moi est la mélancolie. 2

J’aurais eu à moitié envie de laisser tomber …et puis je me dis que ce serait trop beau et trop facile pour SW de s’en tirer à si bon compte et de parader aux cotés de sa nouvelle idole 3 en se mettant à vous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Voici donc un long « propos », qui, je l’espère, sera au moins lu par mes amis proches.

J’ai tenté de ne pas le rendre trop polémique, quoique l’envie de botter le cul (au figuré) de celui que j’appelais « mon meilleur ami » ne me manque pas.

« Pourquoi tant de haine ? » dit la maire Valls.

« Pourquoi ne pas [faire la part des choses] » ? Demandent mes amis, certains ajoutant que, d’accord avec moi sur le fond (c’est, pour moi, l’essentiel), ils ne comprennent pas l’indignation que j’exprime à haute et intelligible voix devant le spectacle que m’offre un homme avec qui j’ai été très lié. 4

Je vais essayer de vous expliquer comment nous en sommes arrivés là.

 

 

Je débarque à Romainville (la ville qui est aussi un village), en 1992, n’ayant jamais approché, ni de près, ni de loin la politique, m’étant contenté de voter pour les grands referendum de Gaulle (indépendance de l’Algérie, élection du Président de la République au suffrage universel etc. ) et d’apporter quelquefois mon suffrage à Couve de Murville dont le côté bcbg me plaît beaucoup. 5

J’ai un fils, né cette même année (alors que j’ai 56 ans !), ce qui fait que, quelques années plus tard, étant retraité, donc désoccupé, je m’inscris, un peu par hasard, à la Fédération des Conseils de Parents d’élèves (son équivalent de droite n'existe pas ici).

J’ai toujours pris les parents d’élèves pour des emmerdeurs (la plupart commencent toutes leurs phrases par « moi, le mien »), mais, me dis-je, pourquoi ne pas y aller voir de plus près ?

En tout cas, ça m’occupera. 6

Entre temps, par les quelques personnes que je connaissais d’avance à Romainville, j’ai rencontré le maire, communiste, et quelques adjoints, tous gens simples, honnêtes, agréables à fréquenter, proches de moi, pour tout dire. 7

Voilà réunies les conditions de départ de notre affaire.

 

Aux Parents d’Élèves, je côtoie, vu mon âge, des parents qui pourraient eux-mêmes, être mes enfants.

N’étant plus jeune moi-même, j’ai cependant la chance de n’avoir point encore commencé à « vieillir » (je veux dire, dans ma tête).

Fréquenter des jeunes, je n’en fais pas mon évangile, mais je dois avouer que, me retrouver avec des gens dynamiques, cultivés, idéalistes, voire utopistes, intelligents est pour moi une véritable révélation, et, au sens premier, un véritable bain de jouvence.

Même s’ils sont bavards, s’ils ergotent à l’infini pour, parfois, ne point parvenir à des décisions concrètes (la maire Valls dira plus tard que, si elle avait su ce qu’étaient ceux qui allaient devenir des « Citoyens », jamais elle n’aurait fait alliance avec eux, ce qui est oublier c'est qu’elle n’aurait alors pas été élue), leur enthousiasme est communicatif et je n’oublierai jamais que c’est à eux, et à leur « leader », Stéphane Weisselberg, que je dois d’avoir connu ce que je n’hésite pas à appeler « les plus belles années de ma vie » ou en tout cas de ma vieillesse, d’autant plus belles que je sais que l’âge avance (je sais, j’en parle beaucoup), que la mort approche (élément fondamental de ma « Weltanschauung » 8) et qu’il faut faire vite.

Dans le même temps, voilà que le maire, Robert Clément, en même temps Président du Conseil Général, renonce au premier poste et que les communistes portent à celui de maire une femme jeune, sympathique au premier abord, intelligente, bref susceptible selon nous (ou plutôt certains d’entre nous) d’apporter au PCF le « supplément d’âme », l’ouverture qui lui font parfois défaut. 9

Deux ans plus tard, à l’échéance normale des municipales, sans explication convaincante 10, le PC écarte Corinne Valls (puisqu’il faut l’appeler par son nom) de la tête de liste.

Simultanément, nous, parents d ‘élèves, à l’initiative de Stéphane Weisselberg, nous avons formé un « Comité Citoyen », mouvement politique « de gauche », qui ne se reconnaît pas dans les partis politiques traditionnels et qui se donne pour but de « faire de la politique autrement » (retenez bien ces mots). 11

Après de nombreux contacts avec les « forces vives romainvilloises », Valls, avec un dénommé Champion (que nous découvrirons être son concubin) joue son va tout et crée une deuxième liste communiste. 12

Nous prenons fait et cause pour Valls, et menons, avec elle, une campagne qui est véritablement une fête, à l’issue de laquelle Valls est portée à la mairie..

Nous étions vraiment cons.

J’avais pourtant été mis en garde par Robert Clément, qui me disait : « tu te trompes ; elle ne veut pas nous ouvrir ; elle veut nous foutre dehors ». 13

Bien sûr, il avait raison, mais, naïf et crédule que j’étais (que nous étions), je n’en croyais rien.

Je vous la fais courte. (heureusement que tu nous préviens)

Assez rapidement, j’ai du (nous avons du) me rendre à l’évidence ; j’ai compris le machiavélisme et le cynisme d’une femme qui avait utilisé le PC pour parvenir sur le devant de la scène et qui venait d’utiliser le CCR pour virer ses géniteurs . 14

Rapidement, elle écarta 17 (vous avez bien lu : 17) des citoyens qui l’avaient aidée à tuer les communistes.

Nous, au CCR, nous étions nombreux, mais, indépendamment du conflit des ego, rapidement se fit jour une fissure, qui, peu à peu, devint une fracture.

Pour simplifier, il y avait d’un côté les philo-communistes (j’en étais) qui voulaient améliorer les cocos 15, et de l’autre ceux qui, comme le duo vallso-campionniste, voulaient les jeter à la poubelle de l’histoire.

Il y avait, à côté de ces deux clans, ceux qui, dès le début, affirmaient que le CCR n’était qu’un marchepied destiné à permettre à Stéphane d’accéder aux responsabilités municipales, « calife à la place du calife » comme ils disaient, et ils n’avaient malheureusement pas complètement tort. 16

Moi, fidèle comme un soldat breton, je suivais aveuglément Stéphane.

Etais-je dupe ? Je ne crois pas.

C’était à mes restes de jeunesse que je me raccrochais par bribes.

Je cherchais plus l’amitié qu’une ligne politique.

Les défections se multipliaient ; le CCR devenait squelettique. .

Un départ fut plus « scandaleux » que les autres : Celui de Gérald Calzettoni, qui rejoignit les rangs de l’inénarrable mgc et devint, ô coïncidence merveilleuse, maire adjoint avec les indemnités afférentes, cependant qu’il exigeait, de la part des Citoyens, des excuses pour avoir caricaturé la maire Valls en bonne sœur (ou en Sainte Nitouche), photomontage au demeurant fort réjouissant et révélateur. 17

Là, je me déchaînai.

J’avais commencé à écrire, dans le Cactus Rouge de Patrick Pierquet 18, des « propos » en réponse à une attaque du brave Karl Thil, qui m’avait traité de « Javert qui cuve ses rancœurs dans son coquet pavillon de banlieue » (formule qui fait encore mes délices aujourd’hui). 

J’ai traîné le pauvre Gerald plus bas que terre ; il l’avait, selon moi, bien mérité.

En échange, il devait me traiter plus tard de « commissaire de police complètement fracassé », qualificatif qui m’agrée autant que celui de Karl.

J’abrège toujours.

Le temps passe.

La maire Valls qui s’était donc débarrassée de 17 « citoyens » sans barguigner, fit, toujours sans barguigner, alliance avec les socialistes, qui, sans barguigner, laissèrent tomber le PC .

C’était aux cantonales 2004, et l’alliance PS-MGC (le mgc, c’est le regroupement, autour de Valls, d’une troupe de pauvres hères 19qui lui doivent tout et lui obéissent au doigt et à l’œil ; consécutivement, le mgc n’a aucune doctrine, constituant une  simple « clientèle »), l’alliance, donc, remporta le canton.

Parvenue au Conseil général, CV s’apparenta immédiatement au PS et se mit dans la roue de Bartolone, parrainage qui devait lui rapporter gros.

Moi, pendant ce temps-là, suivant toujours Stéphane, j’avais fait alliance avec le PC, les trotskystes (ma mère était très inquiète) pour finir, aux municipales de 2008, par participer à une alliance CCR-LCR (actuelle NPA) qui frisa les 10%, cependant que le PC se retrouvait avec LO et que l’alliance Valls-PS-Verts et divers l’emportait.

Je regardais tout cela du point de vue de Sirius et je m’amusais beaucoup en continuant de vieillir.

La « part des choses », c’est vers cette époque-là que je l’ai faite, peut-être en 2007 (municipales anticipées) quand Stéphane, a accepté de voter le budget (qui disposait ainsi d’une majorité), en échange d’un poste de maire adjoint, de ses responsabilités et … de ses indemnités.

Ce poste, CV devait le vider de son contenu, et Stéphane allait le perdre en 2008, ce qui rendait vaine son humiliation.

En somme, Stéphane venait de se comporter comme Gérald, que nous avions conspué.

J’ai avalé tout ça de travers, mais j’ai avalé. 20

Bref, j’ai tout fait, précisant toutefois qu’il ne fallait en aucun cas franchir une « ligne rouge », celle d’un ralliement quelconque à C. Valls, que je considère comme le symbole de la malhonnêteté intellectuelle et morale, celle à cause de qui règne chez nous une perpétuelle « paix armée », les alliés d’aujourd’hui pouvant devenir les ennemis de demain.

La maire Valls, elle, forte de son alliance avec le PS, et surtout avec Bartolone, qui l’a aidée à devenir vice-présidente du Conseil Général, et qu’elle a, à son tour, aidé à virer Élisabeth Guigou 21de notre circonscription dans des conditions ignobles et scandaleuses, CV donc, avait adopté une tactique très simple :

On ne passe RIEN à l’opposition (le bâton), cependant qu’on laisse comprendre que si l’on se montrait compréhensif, l’attitude campionno-valsiste changerait du tout au tout (la carotte), par exemple en mettant à la disposition de ses opposants d’hier un local gratuit, avec licence de vendre des boissons alcoolisées, le tout, à ma connaissance gratuitement, c’est à dire aux frais du contribuable : je veux parler de l’Arocafé. 22

Stéphane n’en pouvait plus d’être ainsi réduit à une totale impuissance, lui qui a réellement le talent et le tempérament d’un animateur, et des envies irrépressibles (la suite le montrera, hélas) d’agir et de participer.

Simultanément, le PC faisait valoir à SW qu’il ne pourrait jamais participer à des négociations électorales (il s’agissait en l’espèce d’élections régionales).puisque le CCR n’était pas un parti politique.

Je ne me suis pas bien rendu compte que nous mettions ainsi le doigt dans l’engrenage, et j’ai été un des premiers à conseiller à SW d’adhérer aux verts, pour moi le moins compromettant des partis existants et le plus proche, par son idéologie du CCR.

Les choses se sont compliquées du fait que le pauvre Gerald, qui s’était constitué, dans la « vertitude » une forteresse qu’il imaginait inexpugnable, s’est opposé avec la dernière violence à l’opération d’entrisme menée de main de maître par S.W. 23

L’opération a été un succès pour ce dernier.

Moi, j’imaginais Stéphane en véritable EE-LV, mouvement d’opposition à la maire, ou au pire indépendant, comme la plupart des écolos du 93.

J’ai donc été sidéré (le mot est faible) de le voir rallier sans condition la majorité municipale, comme Gerald l’avait fait en d’autres temps.

Depuis qu’il est vert, Stéphane ne s’est opposé à aucun projet municipal.

Son rôle consiste en fait à donner un vague air écolo 24à la maire afin d’aider cette dernière à ratisser des voix.

En échange, honte suprême, il s’est vu accorder la moitié des indemnités de Gerald (décision votée par le meilleur allié de Gérald, le vieux Raymond, qui fait ainsi de tristes adieux au music-hall).

Gérald n’a pas démissionné ; Stéphane a accepté les trente deniers.

Je vous laisse juges.

La suite, vous la connaissez et vous voyez tous les jours Stéphane s’abaisser, parader, affublé de grosses lunettes (lui qui se gaussait de Peillon qui adopta des bésicles d’enseignant quand il arriva à l’Éducation Nationale) lunettes choisies pour « faire sérieux » et qui réussissent seulement à le faire ressembler à Groucho Marx ou à Françoise Bettencourt-Meyers.

Mes relations avec CV, dit-il, « n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille, et c’est un euphémisme ». 25

C’est « l’euphémisme » qui est un « euphémisme », car il s’agissait de deux conceptions totalement et radicalement opposées, comme je vous le démontrerai dans huit jours, à mon retour de Bretagne.

Et quand je t’entends, Stéphane, dire qu’avec Corinne Valls, tu « vas faire de la politique autrement », ce qui était la formule du CCR, il me prend des envies de vomir, car je me demande si tu ne m’as pas emmené en bateau DEPUIS LE DEBUT. 26

De la part de n’importe quel comédien de notre microcosme politique, j’aurais accepté (sans, bien sûr, l’approuver) ce que tu es en train de faire.

De ta part à toi, je suis révolté et ma rage est à la mesure de l’amitié et de la profonde estime que j’avais pour toi.

Si j’avais fait, encore une fois, « la part des choses », il ne serait plus rien resté et je serais devenu le complice d’actions que je réprouve totalement, et que je ne saurais accepter sous peine que ma vie perde le peu de sens qui lui reste.

La rupture avec toi eût peut-être été plus difficile, si ta palinodie n’avait coïncidé avec une étape de ma vie qui fait que je m’intéresse moins au monde extérieur, préférant « rentrer en moi-même » et consacrer plus de temps à la lecture, la musique et la méditation, alors qu’avant, avec toi, c’était la fête, et même mieux que la fête. 27

Ceci fait que les distances que j’ai prises avec certains (car tu n’es pas le seul) m’ont beaucoup moins coûté qu’elles ne l’eussent fait il y a 4 ou 5 ans.

Quoi qu’il en soit, tu fais aujourd’hui une triste fin Stéphane.

Je pense que, d’un côté, tu vas enfin accéder aux responsabilités (et aux indemnités) auxquelles tu aspirais, mais à quel prix …

Tu es passé sous les fourches caudines, et, acceptant de devenir la marionnette de Bartolone et Valls, tu sembles promis, désormais, à un bel avenir. 28

Je te crois capable d’apporter des progrès à notre commune, car, à côté de ton ambition effrénée, tu possèdes les qualités nécessaires à l’accomplissement de la tâche qui t’attend. 29

Tu possèdes aussi les qualités intellectuelles, et notamment celles de sophiste, qui te permettront de ne pas être trop mal à l’aise avec ta conscience. 30

« J’assume », diras-tu, ce qui signifie simplement ce que tu fais actuellement, tu le fais en toute conscience, après y avoir mûrement réfléchi ; en aucun cas, ça ne justifie ta conduite.

« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » ; cela ne signifie rien et ça ne veut en tous les cas pas dire que les girouettes sont intelligentes.

« La fin justifie les moyens » ; vaste question qui te servira sans doute à trouver le repos de l’âme, mais ne saurait en aucun cas excuser quoi que ce soit.

 

La moralité de ce long pensum, c’est qu’on ne peut pas « faire de la politique autrement ».

Si l’on veut réformer la politique, il faut l’observer et la juger de l’extérieur, et ne jamais accepter de mandat électif. 31

 

Toi, tu as franchi le pas, Stéphane ; tu as désormais « les mains sales » et il faudra que tu vives avec ça. 32

Il faudra d’autre part que les électeurs du Comité Citoyen ne t’accompagnent pas dans cette déchéance. 33

 

Salut à tous

 

 

François Le Cornec

 

 

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Commentaires de Maurice (avec l'approbation de François)

 

1) c'est devenu un spécialiste de la girouette, l’Edgard Faure romainvillois !

2) Un amoureux transit qui nous fait partager sa déception, as-tu mouillé le clavier de tes larmes ?

3) nouvelle idole, nouvelle idole, ne pousse pas, c'est plus des retrouvailles qu'une nouvelle alliance.

4) ne sais-tu pas qu'en politique il n'y a pas d'amis ? Juste des relations !

5) il est vrai qu'il avait de la prestance, à côté de lui le résident du palais de l’Élysée ne passerait même pas pour l’éboueur.

6) n’as-tu pas d'occupations ? Pas de jardin à cultiver ?

7) mouais, ça a bien changé !

8)Tu es vache d'employer de tels mots, beaucoup ne vont pas comprendre – PHILOSOPHIE – Conception métaphysique du monde, liée à la conception de la vie.

9) c'est vrai, mais le veut-il réellement avoir un supplément d’âme ?

10) NON ! Il y a eu des explications ! Valls ne suivait pas la ligne politique qui était la sienne lorsqu'elle a été élue maire en remplacement de Clément qui venait de démissionner, il avait appuyé sa candidature et à très vite dit qu'il le regrettait amèrement !

11) faire de la politique autrement ? Non seulement les électeurs n'y croient pas, mais vouloir le faire n'est-ce pass'associer avec un parti qui tôt ou tard te lésera (avec un B), ne pas rentrer dans le moule est être dehors avec tous les inconvénients que cela induits.

12) Romainville fut la seule ville où il y a eu 2 listes communistes lors de ses élections municipales.

13) qui a cru Clément à l’époque ? Peu, très peu ! Pourtant des signes étaient là et bien là !

14) autrefois c’était les empereurs romains qui étaient assassins, là, c'est le contraire ! (spirituellement parlant, bien sûr)

15) tu y as réellement cru ? ! Eux comme d'autres sont dans leurs coquilles et ne sont pas près d'en sortir ! Il faut que ce soit NOUS qui nous coulons dans le moule, en connais-tu qui ont changé le moule ? !

16) et ce n'est pas d'avoir été prévenu à de multiples reprises !

17) photomontage que j'ai dénoncé à l’époque, car mêler la religion à la politique n'est pas sain !

18) cactus rouge, hélas plus actualisé du faitdu déménagement de Patrick, cela a du faire plaisir à n'ot bon maire et lui donner un peu d'air !

19) pour avoir une idée du nombre d’adhérent, il faut aller voir le site, c'est morne plaine, et à part des élus …

20) ho, le cochon ! Tu as aimé ?

21) Élisabeth Guigou qui était parait-il son ami ! Heureusement, qu'en aurait-il été sans ça.

22) d’après ce qui m'en a été dit, il n'est pas question de politique contrairement à ce qui pouvait être supposé vu le personnage qui en est à l'origine !

23) ça a duré des mois !

24) un air écolo ? Eh bien heureusement vu les massacres à la tronçonneuse qui ont eu lieu dans Romainville, et ce n'est pas fini. Attendons-nous à la reprise du massacre lorsqu'il faudra faire la ligne de tram sur le boulevard Barbusse, même le square ne devrait pas être épargné de ce que nous en avons entendu lors de la réunion dans le préau de l’école Barbusse. Ils nous ont dit que le square serait arboré ! Ne l’est-il pas ?

25) rien que de le dire, ça fait éclater de rire ! N'ot bon maire l'a viré lorsqu'il a osé relever la tête sans son accord !

26) tu en doutes encore après le parcours qu'il a eu ? Son parcours s'apparente à un tortillard !

27) quelle déclaration d'amour (pas physique, bien sûr), un paquet de mouchoirs ?

28) souhaitons que NON pour les Romainvillois que nous sommes, comment faire confiance à un personnage qui tourne plus vite que le vent ? ! Certains diront : c'est un ventilateur !

29) Les ambitions et les qualités ne pardonnent pas n'importe quoi ! Il y a des limites qui sont là, largement dépassées de ce que nous avons vu ses dix dernières années. S'il n'a pas frappé à toutes les portes, cela n'en est pas loin.

30) pour être mal avec sa conscience, il faut en avoir une ! En a-t-il une ? !

31) vrai ! Mais l'ambition, l’am-bi-tion, est parfois plus forte que la morale ; peut-être en a-t-il une de morale, mais ne s’est-il pas assis dessus pour ne plus l'entendre ? Et là, il peut y avoir confusion !

32) oh, mais tu peux voir qu'il le vit très bien ! Ce n'est pas LUI qui est dérangé, ce sont ceux qui ont cru dans les engagements qu'il a clamés !

33) souhaitons qu'il soit seul lorsqu'il prendra conscience qu'il a mis les mains dans un pot qui à l'air de confiture, qui a l'odeur de la confiture, qui en a le goût pour la première cuillère, mais ne sera jamais de la confiture ! Cela restera un ersatz qui l'a attiré comme le papier tue-mouche le fait, une fois dessus … pas de porte de sortie à l’horizon, peu ont réussi à s'en décoller ! Il y a toujours quelqu'un qui est là pour donner le coup de grâce ! Le recevra-t-il ?

 

 

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