Avec Stéphane Bérard, Adriano Cicero, Julie Dalmon, Véronique Ellena, Irzouts, Claude Lévêque, Myriam Mechita, Tami Notsani, France Valliccioni.
 

Le 21 juin 2015 sera le dernier jour de l’exposition, le dernier jour des salaisons et le premier jour de l’été, un jour de moissons pour les paysans.

Ce projet est une pensée forte vers  les pratiques et les fêtes populaires qui peuvent aussi mal tourner, c’est d’ailleurs là leur plus grand charme : l’imprévu. Un terme absolument inconnu des classes favorisées, c’est là leur drame.

A l’instar des expositions passées aux salaisons, des artistes très différents dans leurs pratiques sont réunis ; l’hétérogénéité semble constitutive de paradoxes et de rencontres improbables.

Stéphane Bérard projette un film : « Bohémienne d’investissement », un road movie sur une jeune artiste qui rentre tête baissée dans le monde civilisé, mais pas toujours philanthropique. C’est une œuvre où tout l’intérêt du cinéma se retrouve ; notamment par l’impossibilité pour le regardeur de prévoir la séquence suivante, ce n’est pas rien.

Adriano Cicero est un peintre qui travaille et vit à Romainville, ce qui en soit n’a absolument aucune importance. C’est un artiste qui crée des images, ce n’est pas une peinture qui reflète la surface des choses, mais plutôt la profondeur, l’intériorité, la captation d’éléments divers crée une synthèse picturale, une nouvelle image. C’est aussi ce qu’on demande parfois à l’art : nous donner à réfléchir sur des images composites. 

Julie Dalmon extrait de la matière sa vie intrinsèque. Dans l’exposition, une œuvre sombre: « N° 14 », la chaise bistro typique s’élève au-dessus du réel, le mirador de l’alcoolique tutoie l’enfer au milieu de bris de verre, la communication est impossible.

En contrepoint,   la lumière paradoxale de « l’ombre du doute ». A l’instar du film de Michelangelo Antonioni,  « L’Eclipse », ses soleils aveuglent comme l’amour, c’est une pièce oxymore qui évoque la complexité des sentiments, la difficulté de ne pas voir l’ombre du temps derrière ce qui brille.

Véronique Ellena est une photographe engagée. Il est aisé, et parfois condescendant, de photographier la déchéance, la souffrance, la pauvreté du monde, mais la photographie révèle plus la position sociale et éthique du photographe que ce qu’il photographie.

Véronique Ellena voit la grande beauté des petites gens, la simplicité des actes de tous les jours, les rituels. Dans ses photographies le quotidien est exceptionnel, lumineux et si c’est ainsi qu’elle le voit, nous le voyons aussi. 

Irzouts (Yann Bernard) ne fait pas partie de l’espace balisé de l’art contemporain, il est à côté, ce qui en fait un véritable indépendant. Il fabrique des vélos roulants, uniques en leurs genres, avec des pièces de récupération, des bouts de vélos mis au rebut. En ce sens, il est l’équivalent réaliste de jeunes artistes qui repensent la modernité en récupérant des objets, en redonnant une fonction poétique au matériel utilitaire. 

Claude Lévêque n’est pas à présenter, il expose dans les plus grands musées, peut-être un artiste dans la lignée de Rembrandt tant sa lumière se révèle sur un fond sombre. Claude Lévêque est un artiste conscient, engagé. Etre un artiste engagé ne signifie peut-être pas exhiber la pauvreté dans la Fondation Pinault, mais se donner le luxe de participer à des projets non commerciaux dans des lieux improbables, en somme ne pas être un artiste obnubilé par sa propre image.

Myriam Mechita semble une artiste bouleversée, à l’instar de la grande chanteuse de variété, Dalida, elle évoque l’angoisse dans des couleurs qui flamboient, la tristesse sous le soleil, la violence dans l’amour. Comme la sensuelle Salomé exige la tête de saint Jean Baptiste, Myriam Mechita travaille la cruelle mythologie, toute histoire d’amour digne de ce nom se doit de rejoindre le mythe. Myriam Mechita crée des espaces de réflexions poétiques, car c’est bien dans la violence d’une rencontre entre deux éléments hétérogènes que nait la véritable poésie, peut-être même le véritable amour.

Romainville le 28 mai 2015

Propos du père François.

POURQUOI JE N’ASSISTERAI PAS AU

DEPART DE LA GRANDE PARADE METEQUE SAMEDI PROCHAIN.

La « grande parade métèque » est une initiative citoyenne vraiment intéressante.

Je connais au moins une des personnes qui en ont eu l’idée et qui se dépense sans compter pour assurer son succès.

Son but, qu’elle n’explicite pas suffisamment, est de montrer que nous avons besoin des immigrés.

Je ne vois pas bien le rapport avec les chars qui défilent dans trois de nos communes, mais l’essentiel est que ce soit festif et généreux. 1

J’ai eu une brève discussion, sur facebook, avec un homme dont je ne me rappelle pas le nom, discussion courtoise au demeurant, qui illustrait nos divergences.

J’étais allé, l’an dernier, assister au départ de la fête, cité Cachin, et j’avais eu la stupéfaction (et la déception) de voir nos élus, ceints de leurs échappes tricolores, parader au milieu des groupes.

Je n’oublierai pas de si tôt le spectacle de l’ancien responsable du Comité Citoyen véhiculant dans une sorte de triporteur le concubin de la maire, qui buvait manifestement du petit lait. 2

Ce spectacle, abominable, grotesque et affligeant (vous trouverez la photo chez Maurice) illustrait à merveille la nouvelle position d’asservissement adoptée par SW.

Mon interlocuteur me faisait valoir que la présence d’élus, quels qu’ils soient était de nature à aider les organisateurs à atteindre leurs buts.

Je veux bien essayer de le comprendre, mais j’espère qu’il se rend compte que ces élus, ou du moins certains d’entre eux, tiennent le même raisonnement et ne se joignent à la fête que dans un esprit de récupération. 3

Je sais que je me répète, mais je vais encore une fois citer des extraits de la profession de foi de S. Weisselberg en 2008, concernant la maire Valls :

Outre l’autoritarisme exacerbé de la maire, son refus absolu du débat contradictoire, il dénonçait son refus de scolariser les enfants des sans papiers, voyant en ces derniers des porteurs potentiels de maladies contagieuses susceptibles de faire baisser le niveau scolaire de nos petits Romainvillois.

Stéphane rappelait qu’en d’autres circonstances, la maire avait qualifié les « associations de soutien aux plus démunis » de « Ponce Pilate de l’humanitaire » et de « tenants de la charité bourgeoise » . 4

Pas mal, non ? ; C’est à peu près du niveau du « bruit et l’odeur » de Chirac, ou peut-être pire.

Vous allez me dire que, depuis 2008, la maire a pu changer, être touchée par la grâce. 4

Non, ce qui a changé, c’est que dans le deal que S.W. a passé avec elle, il lui a fait valoir que cette façon de faire lui ramènerait d’autres suffrages, elle dont les scores électoraux restent médiocres.

Si vous en doutez, je vous rappellerai que, dans la nuit qui suivit la « parade » de l’an dernier, une famille de roms fut expulsée sans ménagement de la sapinière sans que la maire trouve à y redire. 5

Je vous rappellerai aussi que tout en aidant les initiatives citoyennes par fourniture de locaux et de moyens, il est benoîtement suggéré aux artistes d’adhérer aux comités de soutien à la maire Valls lors des consultations électorales. 6

La voilà, sans doute, la « politique autrement ».

Je vous poserai enfin une simple question : Croyez-vous une seule seconde que la politique immobilière de notre municipalité vise le moindrement à favoriser l’accueil des « métèques » ? 7

Je répète à mon interlocuteur de facebook que je souhaite de tout cœur le succès de la parade.

Je lui répète aussi qu’il ne faut pas manger avec le diable, même avec une longue cuiller.

Pour ce qui me concerne, tant que certains élus participeront à la fiesta, je m’abstiendrai. *

Salut à tous.

François Le Cornec

PS : j’avais dit que je reviendrais sur ma demande d’huile d’olive demeurée sans réponse. *

Je ne le ferai pas, car cette histoire n’a pas d’intérêt, et aussi parce que certains ont déjà deviné de qui il s’agissait (charmant couple où la femme porte la culotte) et que je ne veux pas la mort du pêcheur.

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Commentaires de Maurice (avec l'approbation de François)

1) c'est un moyen comme un autre d'attirer l'attention, là, c'est une parade qui va passer dans presque toutes les villes d'Est-Ensemble, presque car elle ne passera que dans 7 des 9 communes d'Est-Ensemble. Lien de la parade.

2) Que oui il en buvait, il faut voir la photo ou il semble hilare de se faire traîner par S.W. qui lui est aussi content de lui, comme s’il faisait une bonne blague ; lequel des deux a lésé l'autre ?

3) pour faire voir leur trombine, ils sont prés à presque tout ! Il faut les voir lorsque des photos paraissent dans la presse, ils sont serrés les uns contre les autres pour être tous présents !

4) peut-être que la caricature qui est parut sur un blogue, il y a environ 8 ans,ou n'ot bon maire était représentée en sœur a eu un effet positif ?

5) Il y a des discours vidéo et des textes de S.W. qui sont accessibles sur le net, l'un d'eux fait plus de 6 pages et il est loin d’être politiquement correct.

– n'ot bon maire n’hésite pas à faire virer des familles, au besoin elles les accusent de n'importe quels maux pour arriver à ses fins !

– souvenons-nous de la ferme Carnot ! Les personnes qui ont squatté cette ferme laissée à l'abandon ont demandé à rencontrer la maire sans que celle-ci ne leur répondre ; résultat ? Elle a fait une action en justice pour les faire partir. Doit-on ajouter qu'elle ne les maîtrisaient pas ?

– ne nous trompons pas, participer n'est pas valider la politique de la municipalité, ceux qui ont font les frais sont les organisateurs de cette parade.

– tu ne serais pas entrain de nous la jouer : le parrain avec une nouvelle version qui utilise l'huile à la place du beurre ?

Dans le cadre de la Semaine du Développement Durable,

nous sommes ravis de vous convier, ce samedi 30 mai à 11h, à une conférence sur le thème :

Le changement climatique et l'eau

Conférence et jeu-débat, tenue et animée par l'Association E-Graine.

Rendez-vous à la Médiathèque Romain Rolland, rue Albert Giry, quartier Marcel Cachin.

Atelier pour enfants proposé en parallèle, sur inscription par mail à cette adresse ou par téléphone (numéro ci-dessous)

Au plaisir de vous y retrouver,

Johanna Hawken

Responsable Maison de la Philo

Responsable Université Populaire "Fabrique des Savoirs"

Pôle Education/Sport/Culture

01 71 86 60 20

jhaw@ville-romainville.fr

Important : Ce courriel n’a qu’un caractère informatif et ne saurait engager la municipalité.

Une charte locale pour développer la citoyenneté ?

Not'bon maire propose à ses administrés de participer à l’élaboration d'une charte de citoyenneté, cela ce passera ce mercredi 27 mai à 19h30 à l'espace Cachin.

C'est bien gentil de nous demander de participer à cette élaboration, mais ceux qui ont participé à une charte similaire lors de la création des conseils de quartier doivent ce souvenir que ce n'est que des coups d’épée dans l'eau !

Not'bon maire devrai reprendre les engagements qu'elle a pris lors de la campagne municipale de 2001, juste pour rappeler un ou deux de ses engagements :

je ferai des referendums lorsque les Romainvillois le demanderont.

Je ferai réhabiliter ou reconstruire le foyer Kérautret.

Les referendums n’ont jamais eu lieu, car not'bon maire les a toujours refusés.

Le foyer Kérautret n'existe plus (ainsi que la salle Marcel Paul qui était à côté et venait d’être faite) , il y été vendu à un promoteur qui a construit à la place « l’Orée des sentes ». Avant de le vendre, elle a laissé les pompiers de Paris faire des exercices d'extinctions d'incendies.

Alors not'bon maire, avant de nous proposer de construire la ville de demain, si vous commenciez par respecter vos engagements ?

Faire des réunions qui ne servent pas à grand-chose est de la part de not'bon maire un grand classique, aurait-elle besoin de faire voir qu'elle est toujours-là ?

Nous faire un petit coucou comme ça en passant ? Où y a-t-il anguille sous roche ?